Aller au contenu principal

MIN
Comment les marchés de gros provençaux veulent-ils mieux collaborer à l’avenir ?

Sur le MIN de Chateaurenard, plusieurs responsables de marché de gros de la région Sud se sont retrouvés pour échanger sur leurs bonnes pratiques et les pistes de collaboration à explorer. C’est une première.

Les responsables des Min de Cavaillon, de Carpentras, de Chateaurenard, d’Avignon et de Nice, avec la Fédération des marchés de gros de France, ont réfléchi à l’ébauche d’une dynamique commune Le 28 juin.
© Philippe Gautier-FLD

Le 28 juin, les responsables des Min de Cavaillon, de Carpentras, de Chateaurenard, d’Avignon et de Nice (le Min des Arnavaux de Marseille était excusé) se sont réunis pour échanger leurs réflexions et leurs expériences. L’objectif de cette rencontre était de dresser la méthodologie et l’organisation de Min de la région PACA afin qu’ils s’adaptent au mieux aux différentes évolutions sociétales en matière de distribution alimentaire et de consommation. A travers les différents échanges, l’ébauche d’une dynamique commune, d’un maillage entre les différents marchés, s’est fait jour.

Pour aller plus loin :

Bouches-du-Rhône/Vaucluse : une navette entre les MIN de Châteaurenard et de Carpentras

Le Min de Châteaurenard voit son avenir en grand

Bouches-du-Rhône : le Min de Marseille se veut en pointe sur la logistique urbaine

 

Une telle réunion peut paraitre simple sur le papier mais c’était bien la première fois que les Min provençaux se prêtaient au jeu. « Nous avons rarement l’habitude de nous retrouver ainsi pour évoquer l’avenir des marchés de gros de la région, a convenu Marcel Martel, président du Min de Châteaurenard (et par ailleurs vice-président de la Fédération des marchés de gros en charge des circuits courts et des productions locales)

Les PAT, la loi Egalim, les réflexions à l’échelle des territoires et des collectivités, l’autonomie alimentaire concourent au développement des circuits de proximité. Et les marchés de gros doivent être le pivot dans ce contexte. C’est le message d’ailleurs passé par la Fédération, représentée le 28 juin par son Président, Jean-Jacques Bolzan et sa secrétaire générale, Frédérique Wagon.

 

 

Des actions innovantes

Et sur les différents thèmes qui intéressent la société française, les Min de Provence ne sont pas en reste. Par exemple, la navette mise en place entre les producteurs locaux et les marchés de Carpentras et de Châteaurenard s’avère être un succès. L’impact environnemental est aussi là : un seul camion pour la ramasse au lieu de plusieurs se rendant sur le marché. L’ambition est aujourd’hui d’étendre de l’étendre à d’autres Min pour atteindre une dimension territoriale.

Le marché de gros d’Avignon est très impliqué dans la réduction des déchets : il travaille actuellement sur une réutilisation des fruits et légumes non vendables en co-produits ou sous-produits. Dans le même registre, depuis le 1er janvier, 100% des déchets de celui de Cavaillon sont utilisés par une « ferme à insectes » spécialisée dans la production durable de protéines pour l’aviculture et l’aquaculture.Par ailleurs, dans le domaine de la numérisation des échanges, le Min de Nice a développé un modèle très efficace.

Favoriser la massification des flux locaux

Il demeure que les six marchés de gros provençaux présentent des profils différents, certains étant plus axé amont, d’autres plus sur la distribution. Comment faire alors pour que le maillage attendu puisse prendre forme ? Les marchés ont tous leur spécificité, c’est certain, mais ils sont aussi complémentaires : « Par exemple, un fruit ou un légume vendu sur le marché de Chateaurenard  et celui attendu par le grossiste de Nice est souvent similaire. Une action commune pourrait être de mettre en place des navettes entre les deux marchés de gros » a expliqué Gilles Bertrand, directeur de l’Actium Grand Marché de Provence.

En conclusion, Jean-Jacques Bolzan a réaffirmé l’importance des Min : « La région Sud est fortement productrice pour le local et le national et dispose d’un réseau de six marchés de gros. Il n’est pas nécessaire de réinventer le monde en multipliant les plateformes logistiques, consommatrices d’argent public ». Les participants ont convenu de se retrouver prochainement, cette fois-ci sur le Min d’Avignon.  

Les plus lus

Changement climatique : pour Serge Zaka, « il faut sortir de la stratégie de pansement avec une vraie diversification fruitière »

Avec le changement climatique, à quoi ressemblera la France fruitière et légumière en 2050 ? Le salon Medfel, ces 24 et 25…

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Grégory Spinelli, champignonnière du Clos du Roi
Grégory Spinelli, producteur de champignons dans le Val d'Oise : « Nous ne sommes plus que quatre producteurs franciliens »
Grégory Spinelli est à la tête de la champignonnière souterraine du Clos du Roi, en plein cœur d’une zone résidentielle de Saint-…
verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

Guillaume Thomas, producteur en Maine-et-Loire et à gauche des saisonniers qui s'affairent à la récolte des asperges.
« Comment j’ai choisi mes productions de légumes pour garder mes saisonniers agricoles »

Pour éviter les problèmes liés au recrutement des saisonniers, Guillaume Thomas, installé dans le Maine-et-Loire en légumes et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes