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Les guêpes parasitoïdes Aphidius, des auxiliaires utiles contre les pucerons

Les Aphidius sont des auxiliaires parasitoïdes utiles contre les pucerons. Présents naturellement, ils sont introduits dans les programmes de PBI dans les productions sous serre.

Les microguêpes du genre Aphidius sont des parasitoïdes de nombreuses espèces de pucerons. Il en existe 120 espèces, chacune est spécifique à certaines familles de pucerons. Trois espèces indigènes sont plus particulièrement spécifiques à la filière fruits et légumes. Ils sont notamment commercialisés pour la protection biologique intégrée. Il s’agit de Aphidius colemani, Aphidius matricariae et Aphidius ervi. Les adultes font entre 2 et 3,5 mm. Ils ont l’abdomen noir et les pâtes jaunes.

Leur présence se détecte principalement par l’apparition de momies de pucerons dorées ou cuivrées avec un trou de sortie circulaire. Ces insectes pondent dans le corps des pucerons et leurs larves s’y développent. Une fois le développement larvaire terminé, la larve tisse un cocon de l’intérieur de la cuticule, ce qui le fait gonfler. Les pucerons parasités se transforment en momies brun-doré au bout de 7 à 12 jours. Quatre à six jours après, les jeunes parasitoïdes émergent. L’accouplement a lieu le jour suivant l’émergence. Une seule femelle peut pondre jusqu’à 300 œufs principalement dans les trois jours suivant l’émergence.

Moyens de préservation

Introduction

Les trois espèces d’Aphidius sont présentes naturellement dans notre environnement. Mais en production sous serre, il est possible de les introduire dans un programme de protection biologique intégrée. Les trois espèces sont complémentaires.

Aphidius colemani s’attaque aux pucerons des genres Myzus et Aphis. Il peut parasiter environ 40 espèces de pucerons, comme le puceron du melon et du cotonnier (Aphis gossypii), le puceron vert du pêcher (Myzus persicae), le puceron noir de la fève (Aphis fabae) et le puceron du chardon et de l’artichaut (Brachycaudus cardui).

Aphidius matricariae parasite notamment le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea), le puceron noir de la fève (A. fabae) et le puceron noir du cerisier (Myzus cerasi).

Aphidius ervi parasite plutôt les gros pucerons comme le puceron vert et rose de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbia), le puceron vert ou rose du pois (Acyrthosiphon pisum), ou le puceron strié de la digitale et de la pomme de terre (Aulacorthum solani).

 

Conditions de développement

Les conditions optimales de développement se situent entre 18 et 25°C pour A. colemani et A. matricariae et entre 10 et 25°C pour A. ervi.

Les adultes se nourrissent de nectar et de miellat. Des études en laboratoire ont prouvé que la diversité florale dans l’environnement direct a un impact significativement positif sur la longévité, la fécondité et le taux d’émergence de A. colemani.

Ces parasitoïdes perturbent les colonies de pucerons par leur simple présence. Les pucerons se dispersent dans la culture et le taux de mortalité peut être très élevé.

A l’émergence, la femelle possède déjà dans son abdomen une centaine d’œufs. Les femelles pondent des œufs fécondés qui deviendront des femelles et des œufs non fécondés qui deviendront des mâles.

Les larves sont sensibles à l’hyperparasitisme, elles peuvent être elles-mêmes parasitées par d’autres microguêpes. Dans ce cas, le trou de sortie présente des bords découpés de façon irrégulière.

La femelle tâte le puceron avec ses antennes pour savoir s’il est de la bonne espèce et vérifier s'il n'est pas déjà parasité, puis elle se dresse sur ses pattes et courbe son abdomen vers l’avant. Dans cette position, elle transperce le puceron avec son ovipositeur et y dépose un œuf. Tout cela se déroule en moins d’une demi-seconde.

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