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Les cinq revendications du Comité régional porcin de Bretagne

En assemblée générale, le Comité régional porcin (CRP) de Bretagne a rappelé par la voix de sa présidente, Carol Joliff, les cinq principales revendications portées par le syndicat lors des manifestations des agriculteurs en janvier.

Carole Joliff, présidente du Comité régional porcin de Bretagne. «Le fait marquant de ces derniers mois est sans nul doute la colère de l’ensemble du monde agricole en ...
Carole Joliff, présidente du Comité régional porcin de Bretagne. «Le fait marquant de ces derniers mois est sans nul doute la colère de l’ensemble du monde agricole en France et en Europe.»
© D. Poilvet

L’assemblée générale du Comité régional porcin (CRP) de Bretagne qui a eu lieu à Plérin le 6 juin a été l’occasion pour la structure syndicale bretonne de retracer toutes les actions menées durant l’année 2023 et début 2024. 

Lire aussi : Installation en porc : le portage de capital en débat

« Le fait marquant de ces derniers mois est sans nul doute la colère de l’ensemble du monde agricole en France et en Europe », estime sa présidente, Carole Joliff, rappelant les revendications portées par les éleveurs de porcs bretons.

Lire aussi : Le Comité régional porcin breton en soutien des porteurs de projets

Pas de directive IED pour les élevages

L’abaissement du seuil d’application de cette directive à 350 UGB à l’horizon 2034 (120 truies naisseurs-engraisseurs) risque de provoquer l’arrêt de sites par renoncement des éleveurs face aux obligations disproportionnées qui leur seront imposées, selon le CRP. « La directive IED n’est absolument pas adaptée aux spécificités de l’élevage de porcs français et ne prend pas en compte les textes et règlements déjà en place », souligne Carole Joliff. La profession espère cependant que la clause de revoyure prévue en 2026 permettra une remise en cause de l’application de cette directive aux élevages.

Lire aussi : Les priorités du Comité régional porcin de Bretagne

Financer la bientraitance animale

La profession évalue à plusieurs milliards d’euros les montants des investissements rien que pour transformer toutes les maternités afin de libérer les truies durant leur lactation. « Si une nouvelle directive nous impose cette mesure, il est indispensable de nous laisser une durée de transition suffisante et un budget spécifique pour la financer ». Le CRP compte notamment sur les programmes opérationnels qui pourraient être mobilisés via l’AOP Grand Ouest.

Favoriser la décarbonation des élevages

« Notre modèle d’élevage peut contribuer davantage à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. » À condition de mettre en place un budget spécifique incitatif pour cofinancer les investissements. « Il est urgent que le Conseil régional s’empare du sujet », affirme Carole Joliff.

Empêcher la concurrence déloyale

Le CRP estime qu’avant toute nouvelle contrainte européenne ou tout nouvel accord de libre-échange, « l’impact pour nos élevages et notre souveraineté soit précisément évalué ».

Simplifier les dossiers ICPE

« Nos demandes restent orientées vers une simplification, une sécurisation et un encouragement aux porteurs de projets pour faciliter la modernisation de leurs bâtiments. » Le pacte et loi d’orientation agricole (PLOA) en cours d’élaboration ne semble malheureusement pas répondre à ces demandes, selon le CRP.

Pour faire entendre sa voix auprès des pouvoirs publics « dans un contexte régional de multiplication des recours et d’attaques juridiques contre tout projet d’élevage », le CRP a piloté avec l’ensemble des structures de la filière un « dossier collectif porcin ». « C’est une boîte à outils d’arguments et d’éléments mis à la disposition des éleveurs pour défendre et mettre en valeur leur projet », explique Carole Joliff. Il sera composé d’un dossier technique destiné aux membres du CRP, d’un dossier politique à destination des collectivités publiques ou des parlementaires et d’un document synthétique à destination du grand public.

 

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