L'effet des EGA sur le prix du lait peut-il être durable ?
La question est posée à Stefan Nether, de ODA Groupe
La question est posée à Stefan Nether, de ODA Groupe
" Normalement, un prix est déconnecté du coût de revient ; il dépend du rapport entre l'offre et la demande. L'effet des EGA serait un prix du lait pour les PGC France réhaussé pour tenir compte - partiellement ou totalement - du coût de revient moyen du lait. Cet effet durera tant que le marché acceptera ce niveau de prix. Cela fonctionnera peut-être deux ou trois ans. Il faut que la distribution joue le jeu pour tous les produits laitiers, sous marque des industriels et sous marque distributeur ; donc il faut qu'elle y ait un intérêt, en termes d'image par exemple. Mais si les consommateurs arbitrent vers des produits laitiers moins chers - par exemple des produits importés, ceux d'un concurrent qui ne joue pas le jeu... - ou si les ventes des produits laitiers baissent, cela ne tiendra pas. Donc il serait prudent pour les éleveurs de voir les EGA comme une soupape qui permet de souffler un peu. Et de profiter de ce répit pour poursuivre le travail sur la réduction des charges, l'amélioration du revenu, et la couverture des risques liés à la volatilité des prix. "
(1) Offre et demande agricole (ODA) est une société de conseil et de formations sur les marchés agricoles.