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« Le salon de l'agriculture est un outil de mise à jour des connaissances agricoles de nos concitoyens » selon J.-L. Poulain

L’édition 2023 du Salon international de l’agriculture se tiendra du 25 février au 5 mars à Paris, au parc des expositions de la porte de Versailles. Moins de quatre mois avant sa tenue, Jean-Luc Poulain, son président, nous en dit plus sur cette 59e édition.

Jean-Luc Poulain, président du Salon de l'Agriculture.
Jean-Luc Poulain, président du SIA, estime que le salon de l'Agriculture est un "formidable outil de communication".
© Sia 2023

Pourquoi venir à l’édition 2023 du salon de l'agriculture ?

Pour prendre connaissance des fantastiques évolutions réalisées en agriculture. Une agriculture entrée dans l’ère de l’informatique, du capteur, du robot, dans l’ère technologique pour aider, notamment, à utiliser moins de produits phytosanitaires. Les gens n’imaginent pas nécessairement qu’il y a autant de technologie en agriculture que dans les autres métiers, voire plus. Venir au salon c’est aussi se baigner ou se rebaigner dans l’atmosphère de l’élevage et de toutes les productions.

Quels sont les objectifs de cette 59e édition ?

Le salon de l'agriculture 2023 va s’inscrire dans la lignée des autres SIA. Le salon est un formidable outil de communication puisqu’il touche à la fois le grand public, les professionnels, les politiques et les médias. Le SIA est un outil de mise à jour des connaissances agricoles de nos concitoyens. Il peut aussi servir à remettre la vérité en place pour certains sujets d’actualité. Il est ainsi aberrant qu’on soit contre les retenues d’eau car dans les régions concernées, les agriculteurs proposent de stocker l’eau en hiver et de la réutiliser en été. C’est aberrant qu’on soit contre, tout comme le canal Seine-Nord qui servira à transporter des denrées non périssables, évitant ainsi la circulation de nombreux camions. Ça ne fait pas de bruit, ça ne pollue pas, ça n’occasionne pas d’accident et pourtant certains sont contre. C’est du grand n’importe quoi !

Il est assez aberrant qu'on soit contre les retenues d'eau

Pourquoi avoir choisi comme thématique « L’agriculture : le vivant au quotidien ! » ?

Avec les crises climatiques que l’on vit depuis trois ou quatre ans, la pluie, la grêle, les inondations, la sécheresse, la canicule, il faut que nous expliquions que l’agriculture ne fonctionne pas comme Renault qui produit des voitures pour répondre aux commandes. Les agriculteurs ne peuvent pas toujours fournir ce qu’ils voudraient. On ne peut pas marcher à la commande. Il faut que les gens comprennent que les récoltes catastrophiques sont dues au climat et non du fait des agriculteurs. Chaque année, la thématique est un fil rouge pour tout le salon et les filières sont libres de le décliner comme elles souhaitent, ou pas. Mais elles jouent le jeu et s’emparent du sujet.

L'agriculture ne fonctionne pas comme Renault qui produit des voitures

Avez-vous une priorité ?

Oui, on va réinsister sur notre besoin de main d’œuvre. Nous devons communiquer sur le fait que nos métiers ont bien évolué. L’agriculture a besoin de bras qualifiés et non qualifiés. Il est certain que nous souffrons encore d’un problème d’image, nous faisons pourtant des efforts de communication en ce sens.

Ovalie, une vache de race salers est l’égérie du prochain salon. Comment expliquez-vous l’engouement du public pour la vache égérie chaque année ?

C’est sûrement une affaire de bonne communication. Les gens la voient en photo ou sur des affiches un peu partout, alors je pense qu’ils sont contents de la voir en vrai au salon.

Que diriez-vous de la race salers ?

C’est une race rustique, facile d’élevage, calme, maternelle, docile, qui résiste au froid, à la chaleur. C’est une race peu compliquée qui a un potentiel de production un peu moindre par animal mais avec moins de charges.

Combien d’exposants et de visiteurs attendez-vous ?

Pour ce qui est des exposants, aujourd’hui, les signaux sont plutôt au vert. L’objectif est de faire aussi bien que la dernière fois (942 ndlr) et mieux que l’avant-dernière. Je suis plus partagé pour le nombre de visiteurs. J’observe les salons grand public qui se tiennent depuis quelques mois et ce n’est pas la joie. Les gens n’ont plus peur de venir grâce à la situation sanitaire qui s’est franchement améliorée mais il est difficile de présager de ce qui va se passer. En 2022, nous avons été les premiers à rouvrir et nous avons enregistré un peu plus de 500 000 entrées, contre 620 000 pour l’édition précédente. Espérons que le salon international agricole tienne son rang. Nous faisons le maximum pour faire un beau salon efficace pour la profession.

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