Aller au contenu principal

Le crédit d’impôt glyphosate de 2 500 € est opérationnel

La Commission européenne vient d’accepter le crédit d’impôt glyphosate de 2 500 euros, inscrit dans la loi de finances pour 2021 pour les agriculteurs français. Ce régime d’aide spécifique est donc désormais opérationnel. Objectif du gouvernement : accompagner les exploitations qui renoncent volontairement au glyphosate.

En non-labour, la dose maximale autorisée de glyphosate (360 gma) passe à 3 litres/ha/an © C. Baudart
En non-labour, la dose maximale autorisée de glyphosate (360 gma) passe à 3 litres/ha/an
© C. Baudart

Présentée en décembre 2020 par le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, et introduite par les sénateurs à l’article 140 de la loi de finances pour 2021, cette mesure octroie un crédit d’impôt d’un montant forfaitaire de 2 500 euros pour les exploitations agricoles qui renoncent à utiliser du glyphosate en 2021.

La disposition s’applique aux secteurs des grandes cultures mais aussi à l’arboriculture et à la viticulture. Elle vise à compenser les surcoûts induits par le passage d’outils de désherbage mécanique pour lutter contre les adventices à l’interculture. « La création de valeur autour de l’agroécologie est la condition d’une transformation durable et soutenable de notre système de production et passe par des mesures ambitieuses et concrètes », indique le ministère de l’agriculture.

Avec ce nouveau crédit d’impôt, le gouvernement manifeste sa volonté d’accompagner les agriculteurs s’engageant résolument dans la transition de leurs systèmes de production. Plusieurs études ont tenté de chiffrer l'impact de l'arrêt du glyphosate pour certains systèmes dans lesquels cet herbicide joue un rôle important, comme en non-labour.

« Pour permettre de contrôler les adventices de manière satisfaisante, la mise en œuvre d’une stratégie de travail du sol à labour fréquent sans glyphosate engendre un surcoût moyen estimé à 79,83 €/ha, concluait Inrae dans une étude publiée en juin 2020. Le surcoût lié au travail du sol, de 102,86 €/ha, n’est compensé que par une économie de 23,57 €/ha sur les traitements herbicides au glyphosate, coût de pulvérisation compris. »

 

À noter : ce crédit d’impôt ne peut se cumuler avec les crédits d’impôt prévus pour l’agriculture biologique et la certification HVE. Sollicité via un Cerfa spécifique, il s’imputera sur l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés au titre de 2021 ou 2022, selon la période de mise en œuvre. Les agriculteurs qui n'utilisaient déjà plus cette matière active ne peuvent y prétendre. « Je me félicite de la mise en place rapide de ce dispositif simple permettant d’accompagner la transition agroécologique. J’invite donc tous les agriculteurs qui le peuvent à s’en saisir ! » a réagi Julien Denormandie.

Les plus lus

Parcelles avec des infrastructures agroécologiques dans le lointain
Suppression des 4 % de jachère : quel impact sur ma télédéclaration PAC 2024 ?

Dès cette campagne 2024, il n’est plus nécessaire de mettre en place de la jachère, cultures fixatrices d’azote ou …

Installation de stockage de céréales de Jean-Christophe Dupuis, agriculteur à Mancey, en Saône-et-Loire
Stockage des céréales : « Mon installation simple me permet d’atteindre un coût de stockage de 8 €/t »
Jean-Christophe Dupuis est agriculteur à Mancay, en Saône-et-Loire. Depuis 2021, il stocke 1 200 tonnes de grains sur son…
Epandage d'engrais sur champ de blé
Engrais azotés : quelle stratégie d'achat adopter pour la prochaine campagne ?
La nouvelle campagne d’achats d’engrais azotés par les agriculteurs pour 2025 démarre à peine. C’est le moment de réfléchir à sa…
Parcelles agricoles au printemps, colza au premier plan, champ de blé et de colza au deuxième plan
PAC et DPB : les six points à retenir avant de faire un transfert

Le transfert des droits à paiement de base (DPB) est une démarche qu’il ne faut pas prendre à la légère puisqu’elle…

parcelles de blés au printemps
Blé tendre et orge d’hiver : quel impact du froid ces derniers jours ?
Le froid de ces derniers jours est arrivé sur des céréales à des stades sensibles localement. Le point sur le risque de dégâts…
Clément Savouré, agriculteur en Eure-et-Loir
Achat d’engrais : « Nous arbitrons entre l’ammonitrate et la solution liquide en fonction du prix de l’unité d’azote »

Clément Savouré, agriculteur à Le Gué-de-Longroi, en Eure-et-Loir, privilégie les achats d’engrais à la morte-saison pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures