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Une formule de prix « satisfaisante » pour les éleveurs liés à la fromagerie Guilloteau

C’est un accord gagnant-gagnant que semblent avoir trouvé les producteurs liés à la fromagerie Guilloteau. Après des années difficiles, les deux parties ont convenu d’une nouvelle formule de prix moins volatile.

« Le contrat est signé et nous sommes plutôt satisfaits », se félicite Elsa Pivard, la toute récente présidente de la coopérative de la Vallée de l’ange. La nouvelle formule, applicable au 1er janvier 2023, donnera plus de visibilité aux producteurs.

Elle est basée sur les coûts de production par le biais d’un mix des indicateurs interprofessionnels pour les élevages de montagne et de plaine. Le mix-produits pris en compte est désormais plus représentatif des débouchés de la fromagerie et non d’Eurial dans son ensemble. Le prix sera beaucoup moins soumis aux fluctuations du cours beurre-poudre et du prix allemand. « Le tarif du lait doit se stabiliser et dépendra moins des cours internationaux », décrypte l’éleveuse. Aucune contrainte supplémentaire n’est demandée aux éleveurs, si ce n’est le respect de la charte des bonnes pratiques.

Les relations semblent plus apaisées entre la fromagerie Guillloteau, rachetée en 2016 par Eurial et ses producteurs. Depuis son rachat, les producteurs de l’OP Guilloteau et ceux de la coopérative de la Vallée de l’ange, qui ont fusionné depuis (63 exploitations), étaient payés le même prix que tous les éleveurs de la coopérative Agrial. Il n’y avait aucune prise en compte des spécificités de la zone de production ni des débouchés, plutôt bien valorisés, de l’usine. Une situation qui ne leur ne convenait pas et qui a mené à un long bras de fer.

Reprendre les choses en main

« Après la fusion de la coopérative de la Vallée de l’ange et de l’organisation de producteurs, nous sommes allés chercher d’autres débouchés à notre lait, témoigne Richard Forest, son vice-président. Nous en avons trouvé ! » Fort de ce constat, « le rapport de force s’est inversé ». Pour sécuriser leurs volumes de lait face à une demande de leurs fromages en hausse, la laiterie est retournée à la table des négociations. « Tant qu’ils ne manquaient pas de lait, il n’avait pas de raisons de nous payer plus », ironise le producteur. « Nous sommes attachés au fromage le pavé d’Affinois fabriqué par Guilloteau, explique Elsa Pivard. Nous aurions quitté la fromagerie avec un pincement au cœur mais la réalité économique prévaut. »

Les producteurs n’en sont pas restés là. La coopérative de la Vallée de l’ange a repris en main la facturation, le froid ferme ainsi que le suivi de la qualité du lait. Désormais lorsqu’il y aura un problème de cellules sur une ferme, un technicien pourra être mandaté par la coopérative. La gestion des volumes lui est également confiée. Comme la demande est forte, la coopérative est à la recherche de nouveaux adhérents.

 

 
Elsa Pivert, présidente de la coopérative de la Vallée de l’ange.
Elsa Pivard, présidente de la coopérative de la Vallée de l’ange. © E. Pivard
Elsa Pivard, présidente de la coopérative de la Vallée de l’ange. « Si nous appliquions la nouvelle formule aux cours actuels, nous serions moins payés. Son intérêt est une stabilité à plus long terme. Si le cours du beurre-poudre diminue, ce ne sera pas le cas de notre prix. »

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