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S’INSTALLER : UN DÉFI À RELEVER

Le manque de visibilité sur les marchés ne freine pas encore les jeunes à s’installer en lait. Par contre, le capital à investir devient un vrai obstacle. Plus que jamais, il ne faut pas perdre de vue la rentabilité économique.

L’INSTALLATION D’UN JEUNE
DÉPEND SOUVENT DE LA VOLONTÉ
DU CÉDANT DE TRANSMETTRE
SON EXPLOITATION.
L’INSTALLATION D’UN JEUNE
DÉPEND SOUVENT DE LA VOLONTÉ
DU CÉDANT DE TRANSMETTRE
SON EXPLOITATION.
© B. Griffoul

Fin programmée des quotas, interrogations sur l’avenir des DPU, volatilité du prix du lait, hausse des charges… Le contexte actuel n’a pas de quoi rassurer les jeunes pour s’installer en production laitière. Pourtant, pour l’heure, les installations restent dynamiques dans l’Arc laitier s’étirant du Grand Ouest à l’Est en passant par le Nord. Le lait reste porteur et continue d’attirer des candidats.

La politique d’incitation à l’installation et les règles de prélèvements et d’attributions laitières ne sont sans doute pas étrangères à ce constat. Mais cela ne suffit pas toujours. Certaines régions rencontrent en effet plus de difficultés à installer des jeunes en production laitière. Les zones intermédiaires, comme le Centre ou Poitou-Charentes par exemple, souffrent parfois d’une pénurie de candidat — malgré des volumes d’attributions attractifs —, faute d’ambiance laitière suffisante, et d’une concurrence forte avec les céréales. Plus que les incertitudes liées à l’avenir, le principal frein à l’installation provient aujourd’hui du coût des reprises.

Entre l’explosion du prix du foncier et le niveau des investissements de mises aux normes, les projets apparaissent de plus en plus lourds financièrement. Il n’est pas rare de multiplier des études à partir de projets différents avant que l’installation se révèle possible, soulèvent les conseillers. Alors qu’auparavant, la première exploitation que trouvait un jeune était généralement la bonne. Il y avait plus d’offres et les prix affichés se montraient plus raisonnables.

Le coût des reprises se montre parfois déconnecté de la rentabilité que le jeune est en droit d’attendre de la structure dans les années à venir. Mais étant donné le nombre de repreneurs potentiels, le jeune dispose généralement de peu de marge de négociation. Pourtant, avec deux cédants pour un repreneur, les candidats à l’installation devraient se trouver en position de force… Or, dans la pratique, la course à l’agrandissement concurrence de plus en plus de projets.

Les installations viennent d’ailleurs souvent conforter des structures déjà en place, et la part d’installations individuelles diminue de plus en plus. Pour des jeunes motivés par le lait, l’une des solutions n’estelle pas d’aller tenter sa chance ailleurs, dans une région où le lait apparaît moins prisé ? Alexis et Delphine Descamps en ont fait l’expérience avec succès (voir page 44). Originaires du Nord, ils ont quitté leur département pour s’installer en région Centre pour pouvoir tirer un revenu de leur métier.

Nouveauté en 2009, le parcours standard, jusque-là obligatoire pour tous les jeunes souhaitant s’installer avec les aides de l’Etat, va laisser place à un nouveau dispositif, plus personnalisé. Notamment en prenant en compte les compétences et les besoins du candidat en fonction de son expérience et du type de projet. Par ailleurs, tout porteur de projet — susceptible ou non de percevoir les aides de l’Etat — pourra désormais bénéficier d’un accompagnement à l’installation. Et les conditions d’accès aux aides seront plus ouvertes. ■

Page 28 : Le lait est toujours attractif pour les jeunes

Page 32 : À partir de 2009 : Un parcours à l’installation personnalisé 

Page 36 : Quelle rentabilité économique ? 

Page 44 : Trois jeunes témoignent

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