Aller au contenu principal

Se spécialiser ou se diversifier ?

Avoir plusieurs ateliers permet de limiter l’impact de la volatilité des prix. Se concentrer sur la production laitière a d’autres atouts. Un choix stratégique à réfléchir dans sa globalité.

La France se distingue par la diversité de ses exploitations laitières et de ses systèmes de production. À l’instar des élevages spécialisés des Pays-Bas, certains éleveurs ont fait le choix de se concentrer sur une seule production, comme l’EARL de Courtais en Loire-Atlantique, pour favoriser une meilleure productivité et organisation du travail. Celles-ci vont au bout de leur logique et n’hésitent pas à déléguer les travaux des champs.

D’autres exploitations présentent un système plus diversifié basé sur la polyculture-élevage. C’est une spécificité française. L’Institut de l’élevage avait pointé il y a quelques années les avantages que présentaient ce type de système notamment d’un point de vue économique. Même si la complémentarité entre productions, qui constitue pourtant un atout de taille, n’est pas forcément exploitée à sa juste mesure. L’un des principaux atouts de ces systèmes mixtes repose sur leur capacité à mieux résister aux aléas économiques. Développer les cultures en parallèle de l’élevage les rend plus autonomes et réduit leur sensibilité face à la volatilité des prix. Ces exploitations présentent aussi des avantages sur le plan environnemental (meilleure valorisation des effluents, réduction de l’usage aux phytos, diversité de cultures…)

La diversification revêt aussi d’autres visages : ateliers hors-sol, ovin, transformation fermière, méthanisation, agrotourisme… Dans ce dossier, plusieurs reportages témoignent des avantages et inconvénients que présente une activité complémentaire. Celle-ci permet de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et parfois aussi de mieux valoriser des moyens de production. Au-delà des aspects économiques, l’envie de se lancer dans un nouveau challenge, d’apprendre autre chose apparaît l’un des moteurs essentiels. Le tout est de ne pas se lancer dans la diversification pour de mauvaises raisons. Elle peut s’avérer une bonne solution seulement si initialement les performances sur l’atelier lait sont bonnes et si les conditions de réussite sont réunies. La première concerne l’investissement et l’estimation du montant du projet et du niveau d’aides. Les dépassements de budget risquent de peser sur la rentabilité. Il ne faut pas sous-estimer non plus le fait que l’activité monte en puissance crescendo. La phase de transition nécessite une avance de trésorerie non négligeable. Enfin, le facteur surcroît de travail apparaît essentiel pour éviter de s’éparpiller et voir ses résultats baisser.

Se poser les bonnes questions

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière