Petite remontée des cotations poudre de lait écrémé et beurre
La cotation française Atla de la poudre de lait écrémé affichait + 40 €/t pour la semaine 17 (20 au 26 avril) et celle des nouveaux contrats de beurre vrac un + 60 €/t. Ce pourrait n'être qu'un sursis.
La cotation française Atla de la poudre de lait écrémé affichait + 40 €/t pour la semaine 17 (20 au 26 avril) et celle des nouveaux contrats de beurre vrac un + 60 €/t. Ce pourrait n'être qu'un sursis.
La petite hausse de la cotation française de la poudre de lait écrémé et des nouveaux contrats de beurre vrac met un frein à la dégringolade des prix liée à l'épidémie de Coronavirus Covid-19.
Cette pause peut s'expliquer par les annonces de la Commission européenne, en faveur de l'aide au stockage privé et de la dérogation aux règles du droit de la concurrence permettant aux organisations de producteurs et aux interprofessions de prendre des décisions concertées pour contribuer à la stabilisation des marchés du lait.
La sécheresse touche la France et d'autres pays européens
Autre explication, "la croissance de la collecte est freinée en France", indique Loïc Molères, économiste à Atla. Elle était de +0,3% en semaine 16 par rapport à 2019. "Il y a de la sécheresse en France et ailleurs en Europe", ajoute t-il.
Jusqu'à la semaine 17, les achats importants de préparation du ramadan par l'Egypte et le Moyen-Orient ont joué sur la cotation de la poudre de lait écrémé. "Cet effet ne jouera bientôt plus. Il faudrait d'autres relais de croissance de la demande."
La reprise des chaînes de restauration commerciale en Drive va sans doute faire repartir des fabrications de fromages au détriment de fabrications de crème et de beurre. Les acheteurs anticipent peut-être ce changement.
Enfin, les bons chiffres des importations chinoises de mars jouent peut-être. Mais la dynamique de la demande chinoise reste à confirmer.
Les Etats-Unis fabriquent beaucoup de beurre et de poudre de lait écrémé
"Cette petite hausse montre que les fondamentaux des marchés restent bons. Mais il faut rester prudent. Il n'est pas sûr que la hausse des cotations perdure. Ce n'est peut-être qu'un sursis", prévient Loïc Molères. La situation des Etats-Unis pourrait peser sur les marchés. "Ils fabriquent beaucoup moins de fromages, et beaucoup de beurre et de poudre de lait. Leur collecte de mars était encore dynamique à +2,2% par rapport à mars 2019. Ils sont très compétitifs sur les marchés internationaux car ils cassent les prix."