« Maïs épi, méteil et herbe, notre trio gagnant pour nos hautes productrices »
À l’EARL du Moulin Guérin dans l’Orne, les vaches produisent 11 000 kg de lait avec seulement 1,7 kg de correcteur azoté par vache par jour. Un système bien calé où le méteil tient une place centrale dans les rotations et la ration.

Anton Sidler, éleveur. « Pour atteindre une vraie autonomie, il faut remettre la vie du sol et l’agronomie au cœur du système d’exploitation. »
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G. Aubry

Le méteil riche en légumineuses (vesces, féverole, pois, trèfle squarrosum, avoine) est ensilé mi-mai et produit 5 à 7 tMS/ha d’un fourrage entre 15 à 18 % de MAT.
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G. Aubry

La pince crocodile permet de faire une coupe propre. La réalisation du silo et son tassage sont particulièrement soignés. « Quand on monte le tas, les bordures extérieures sont toujours surélevées par rapport au milieu du tas. On tasse toujours plus fortement le long des murs. On tasse avec le télescopique, godet plein et flèche allongée vers l’avant, de façon à charger davantage l’essieu avant et alléger l’essieu arrière. »
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E. Bignon

La paille de miscanthus broyée (300 g/VL/j) est préférée à la paille de blé car elle est plus dure et plus piquante, ce qui permet de limiter les quantités apportées.
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E. Bignon
Le visage d’Anton Sidler, installé dans l’Orne, ne vous est peut-être pas tout à fait inconnu... Cet éleveur, originaire de Suisse, fait figure de pionnier en matière d’élevage laitier sur sols vivants et de recherche d’autonomie protéique. Nous avions déjà été à sa rencontre il y a près de dix ans et il nous avait alors exposé les fondements de son approche « pour devenir autonome, productif et rentable ». Sa philosophie, basée en premier lieu sur la fertilité des sols, rompt fondamentalement avec les stratégies classiques. Depuis, son expérience, comme celle d’autres réseaux (Base, Apad), a essaimé sur d’autres exploitations aux quatre coins de l’Hexagone.