Les Pays-Bas tournent la page du modèle hyperproductiviste
La pression sociétale et environnementale fait évoluer les éleveurs et les transformateurs vers un modèle "écoresponsable". Une rupture pas simple à mettre en oeuvre.

" Les éleveurs laitiers néerlandais que nous avons rencontrés semblent perdus face à la pression réglementaire et sociétale ", campe Sébastien Guiocheau, de la chambre d'agriculture de Bretagne, suite à un voyage d’études aux Pays-Bas. L'occasion aussi de rencontrer Klaas Johan Osinga, salarié de la LTO, un organisme de défense des agriculteurs. " Ce dernier nous a dépeint des producteurs néerlandais en plein questionnement et confrontés à de nombreux défis. Avant, produire du lait, s'agrandir et intensifier étaient des objectifs de carrière. À présent, leur vision de l'avenir est brisée. "
Des contraintes nitrates, phosphore et ammoniac
L'après-quotas a poussé au paroxysme un modèle laitier hyper spécialisé et hyper productiviste à tous les niveaux :
- des terres avec une production moyenne de 15 000 litres par hectare ;
- des animaux à près de 9 000 l/VL/an en moyenne (8 850 kg en 2018, contre 8 300 kg en 2016) ;