Aller au contenu principal

Lait bas carbone : jusqu’à 11,5 €/1000 l financé par Nestlé pour les efforts de décarbonation des éleveurs laitiers

Nestlé France et la coopérative Laitnaa, son principal fournisseur de lait, ont démarré en 2024 un programme pour aider les éleveurs à réduire leur empreinte carbone. Nestlé finance l’accompagnement technique et deux primes.

<em class="placeholder">Main tenant une planète verte avec un éleveur et une vache. </em>
L'objectif de Nestlé et de Laitnaa est d'engager 80% des exploitations laitières d'ici 2025 dans la réduction de leur empreinte carbone.
© Deemerwha studio - stock.adobe.com

Et un de plus ! Après les annonces de Sodiaal, Savencia et Agrial, Prospérité fermière, Nestlé France a communiqué fin octobre sur son programme Lait bas carbone mené en partenariat avec son principal fournisseur de lait, la coopérative de collecte Laitnaa.

Nestlé France transforme chaque année environ 150 millions de litres de lait français dans ses deux usines, à Boué dans l’Aisne, et à Challerange dans les Ardennes. La coopérative Laitnaa compte près de 310 exploitations adhérentes sur le Nord, l’Aisne et les Ardennes, pour 230 millions de litres de lait par an. Avec Nestlé comme principal client.

Environ 150 millions de litres de lait concernés

Le transformateur laitier financera l’accompagnement technique et les primes aux 1000 litres de lait. « Nous avons des programmes équivalents avec nos quatre autres fournisseurs de lait », précise Charles Leonardi, directeur général du développement durable de Nestlé en France. Début novembre, plus de 100 exploitations laitières étaient engagées dans un programme Nestlé, dont 75 sont adhérentes de la coopérative Laitnaa.

Laitnaa a commencé à préparer le programme de décarbonation avec Nestlé il y a deux ans avec des réunions de sensibilisation et avec des exploitations pilotes en 2023. En 2024, le rythme d’engagement des exploitations s’est accru à partir du deuxième semestre. « À ce jour, les exploitations déjà embarquées dans le programme de Nestlé France représentent environ la moitié de notre volume contractuel avec Nestlé. Notre objectif est d’engager 80 % de nos volumes de lait d’ici 2025 », plante Régis Tricoteaux, vice-président de la coopérative.

Une prime d’entrée et une prime aux résultats

Le programme sur cinq ans se décline de la façon suivante :

• Chaque éleveur choisit l’organisme qui va réaliser les diagnostics Cap’2ER et l’accompagner sur son plan d’action de réduction de l’empreinte carbone de la ferme. Nestlé finance les diagnostics Cap’2ER, réalisés en 1ere année, à mi-parcours et en fin de parcours. Ainsi que le suivi technique individuel.

• Une prime de 1000 euros est versée à l’entrée dans le programme. Puis, selon le niveau d’empreinte carbone de départ et les objectifs de chaque éleveur, des primes sont versées dès l’année de l’engagement ou à mi-parcours. Elle seront comprises entre 3,5 et 11,5 €/1000 l en moyenne sur les cinq ans du programme, en fonction du niveau initial de l’empreinte carbone pour valoriser les exploitations déjà vertueuses, et en fonction de la réduction d’empreinte carbone.

Un accompagnement de plus gros projets au cas par cas

« Pour réduire l’empreinte carbone, après avoir actionné des leviers de conduite du troupeau, les exploitations iront de plus en plus vers des leviers qui demandent des investissements ou une prise de risque importante. Nestlé France pourra participer, au cas par cas, à l’accompagnement de projets d’investissement, dans de l’agroforesterie ou de la micro méthanisation par exemple », développe Charles Leonardi. Pour valoriser tous ces efforts, l’industriel communiquera auprès de ses clients et consommateurs.

Les plus lus

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
<em class="placeholder">« De 2023 à 2025, la notation des vaches a montré 20% d’amélioration en termes de boiteries, ce qui, à l’échelle du troupeau, représente 6 200 € d’économie ...</em>
« Nous avons réduit de 20 % le nombre de boiteries sur notre élevage robotisé », dans les Côtes-d’Armor

Le Gaec Ville Normand dans les Côtes-d’Armor a réalisé un audit boiteries pour identifier les facteurs de risque et des…

« Engraisser nos vaches de réforme devrait générer 4 500 € de produit supplémentaire par an »

Avec l’embellie du prix de la viande, il est plus intéressant de finir les vaches aujourd’hui qu’hier. Certains éleveurs…

<em class="placeholder">Argent de la zone Euro. Pièces et billets de 10 20 et 50 euros. Monnaie d&#039;échange dans l&#039;Union européenne. Paiement en euros. Europe monnétaire.</em>
Le prix du lait monte encore en France en août alors qu’il baisse dans le nord de l’Europe

Dans l’Union européenne, les prix du lait d’août et septembre montraient les premiers signes de baisse en lien avec la…

tank à lait en élevage
Lait : l’obligation de l’apport total aux OP est-elle un frein ou un atout pour les producteurs ?

Les producteurs de lait adhérents d’une organisation de producteurs (OP) doivent lui apporter tout leur volume de lait. Cette…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière