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Lactations prolongées : pour quels élevages et quelles vaches ?

Pas toujours rentables, les lactations longues peuvent présenter un intérêt pour certains élevages et certaines vaches.

vaches laitières prim'Holstein dans le couloir d'exercice
Les primipares semblent plus éligibles à l'allongement des lactations du fait de leur meilleure persistance naturelle.
© E. Bignon

« Comment choisir les exploitations et les vaches éligibles aux lactations prolongées est aujourd’hui un point central de la recherche, indique Richard Eicher, vétérinaire à l’Université de Berne en Suisse. Il n’y a actuellement pas de consensus et l’évaluation doit se faire pour chaque troupeau. »

Un point essentiel est que l’élevage ait un excellent management et soit flexible. L’alimentation doit être très bien contrôlée, pour éviter une prise de poids et une note d'état corporel (NEC) supérieure 3,25. Les lactations prolongées doivent aussi être réservées aux vaches hautes productrices, « à plus de 10 000 kilos par vache par an en conventionnel » estime le vétérinaire. Elles ne sont donc pas adaptées aux races mixtes.

La persistance de la vache doit être élevée, d’au moins 25 kg/j voire 30 kg/j au tarissement. Et la reproduction dans le troupeau doit être excellente.

Une courbe plate après 150 jours de lactations

Une traite robotisée y est aussi plus favorable, la persistance étant meilleure avec une traite régulière qu’avec une traite matin et soir. Si la production est liée à la mise à l’herbe, la saisonnalité des vêlages doit être maintenue.

« L’idéal est d’avoir une courbe de production plate après 150 jours de lactation », précise Richard Eicher. Les primipares semblent aussi plus éligibles à l'allongement des lactations du fait de leur meilleure persistance naturelle. « Elles pourront ainsi bénéficier de meilleures conditions pour terminer leur croissance, souligne le vétérinaire. Et comme le coût d’élevage d’une génisse est de 1 800 à 2 500 euros, ce qui fait que l’amortissement ne se fait en moyenne qu’après 2,3 lactations ou 15  000 à 18 000 kilos de lait, prolonger la lactation permet de l’amortir un peu plus vite. »

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