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La vision du métier de producteur de lait par quatre jeunes Triskalia

Améliorer sa valeur ajoutée, communiquer... Quatre jeunes ont témoigné lors d'une journée organisée par la section laitière de Triskalia.

Le dispositif jeunes de la coopérative bretonne Triskalia (volume, prix sécurisé...) permet d'avoir une bonne dynamique d'installation : " environ 20 à 25 installations par an, a indiqué Frédéric Conq, président de la section laitière de Triskalia. Le profil change, avec des gens souvent moins jeunes qu'avant, au parcours parfois original. Les projets sont plus variés, avec notamment plus de projets en bio. La coopérative regarde la cohérence des projets entre le volume de lait à produire, la structure, la main-d'œuvre... pour mieux les accompagner et que ces fermes soient pérennes ".

Triskalia propose une formation à la communication et aux réseaux sociaux

David Morvan : " L'agriculture vit des changements importants "

" Je pense que l'agriculture évoluera plus vite qu'elle n'a évolué depuis vingt ans, poussée par les attentes sociétales. L'enjeu est de produire autant, voire plus, avec moins. Les nouvelles technologies y aideront. On va vivre des changements importants dans les façons de produire et de valoriser nos produits. Jusqu'à présent, les volumes de lait par exploitation augmentaient. Ils commencent à se stabiliser, et demain ils baisseront peut-être avec le problème de renouvellement des générations en agriculture. On arrive au bout de la saturation de la main-d'œuvre. 

Ma ferme se situe près de Brest et ça devient compliqué de sortir le pulvérisateur. Plein de gens parlent de notre métier à notre place. Il faut que nous soyons plus présents pour montrer notre travail, à travers la vente directe, des portes ouvertes, les réseaux sociaux... Cela devient un devoir pour chaque éleveur de le faire d'une façon ou d'une autre. "

Gabrielle Le Dantec : " Se diversifier dans le tourisme "

" Je suis installée depuis 2014 sur le Gaec familial. Je n'ai pas pu avoir d'expérience extérieure avant mon installation. C'est pourquoi le groupe féminin et les autres occasions de m'ouvrir les horizons sont importants pour moi. Mon mari s'installera avec nous. Notre projet est de nous diversifier dans le tourisme. Du coup, nous aurons beaucoup de travail de communication sur notre métier. "

Roland Jestin : " Commercialiser nos produits "

" Nous sommes deux associés avec 120 vaches sur 129 hectares. Notre projet n'est pas de produire plus de lait, mais de nous alléger le travail grâce à l'automatisation, de développer encore notre autonomie alimentaire avec plus de surfaces, et de nous engager dans la commercialisation de nos produits pour dégager plus de valeur ajoutée. Pour vendre nos produits, il faudra communiquer sur notre travail d'éleveur. "

Céline Le Ru Le Laurent : " Les exploitations évolueront autrement que par le volume "

" Avant mon installation, je travaillais à Prim'Holstein France ; c'était très prenant. J'ai préféré diviser par deux mon salaire et avoir une autre organisation du travail, pour pouvoir profiter de mes enfants. Après une première tentative ratée, je me suis installée en 2015, seule. Puis j'ai regroupé ma ferme avec l'exploitation familiale. Nous nous sommes entourés - technicien lait, conseiller de gestion - pour ne pas nous louper. Il fallait que ça tourne bien en peu de temps.

Notre projet est de conforter notre système très pâturant pour avoir un système durable dans tous les sens du terme. Nous ouvrons la ferme aux écoles. Nous sommes les mieux placés pour parler de notre métier. J'ai une page Facebook où je mets des nouvelles de l'élevage de temps en temps. Ce n'est pas évident de savoir quels mots et quelles photos mettre ; il y a des détails qui peuvent nous sembler anodins et se retourner contre nous. Il y a un besoin de formation à ce niveau-là. Par rapport au temps des quotas, une exploitation ne sera jamais plus en croisière. On n'augmentera peut-être plus le volume de lait produit, mais on évoluera autrement, pour maximiser le revenu et améliorer la qualité de vie. "

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