Aller au contenu principal

Xavier Pignot, en Gaec dans la Manche
" J’utilise un herbomètre connecté "

 © D. Briand
© D. Briand

« Quand je me suis installé en 2011, nous ensilions 40 ha de maïs. Cela nous coûtait 24 000 € par an. Il y a deux ans, j’ai décidé de diminuer la part de maïs au profit de prairies pour faire des économies. Cette année, je n’en ai semé que 17 ha. J’ai resemé des prairies temporaires à base de RGA, trèfle blanc, dactyle et fétuque. Nos 90 vaches (référence de 557 000 l) disposent désormais de 35 ha de prairies accessibles. Quand on se lance dans le pâturage, il faut avoir des mesures fiables sur la pousse de l’herbe. Cela permet d’optimiser les rotations des parcelles. Je me suis donc inscrit à l’observatoire de la croissance de l’herbe de la Manche en mars. La chambre d’agriculture a mis à ma disposition un herbomètre connecté Grasshopper. Il mesure la hauteur d’herbe et la biomasse par ultrasons. Chaque parcelle a été cartographiée.

Mesures de la hauteur d'herbe et biomasse par ultrasons

Les parcelles sont reconnues grâce à un GPS intégré. Tous les vendredis matin, je passe environ deux heures pour mesurer la pousse de l’herbe sur 28 ha de prairies. Je fais 40 mesures sur mes 20 parcelles. Leur surface varie de 1,5 à 4 ha. L’herbomètre enregistre les données au fur et à mesure. Il les envoie à la chambre d’agriculture. De mon côté, je peux les consulter sous la forme d’un graphique sur mon smartphone grâce à sa fonction bluetooth et l’application Grasshopper. Cet herbomètre m’aide beaucoup. Il est très simple à utiliser. Avant, j’utilisais un herbomètre équipé d’un compteur. Il me fallait trois heures et demie pour faire les mêmes mesures.

Tant qu'on me le mettra à disposition, je continuerai à l’utiliser. Sinon, je ne pense pas que j’investirai 1 600 € dans cet outil. C’est trop cher. Avec l’habitude, on finit par connaître ses parcelles. L’œil de l’éleveur peut prendre le relais. Je n'ai pas assez de recul pour mesurer l'impact économique de mon changement de système. Mais mes vaches sortent jour et nuit depuis le 24 mars. Je ne leur distribue plus de concentré à cette période. Elles produisent plus de lait (22 l en moyenne) qu’auparavant à la même époque (19/20 l). Pour profiter au maximum du pâturage, j’ai commencé à décaler les vêlages pour en avoir un maximum au printemps.

Voir la vidéo

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveur Célestin Jaunel devant son robot de traite</em>
Qualité du lait : « Mon souci de germes provenait de la pompe doseuse de produits lessiviels »
À la SCEA de Beaudival dans le Nord, un problème de germes est intervenu quelques mois après la mise en route du robot de traite…
Tableau avec les prix de revient et coût de production de l'atelier lait de vache de 2024
Le prix de revient du lait publié en 2025 par le Cniel augmente de plus de 4%

Les indicateurs de coût de production et de prix de revient du lait de vache pour l’année 2024, publiés par l'interprofession…

<em class="placeholder">fouille et échographie d&#039;une vache</em>
« Suite à la FCO, il va manquer de femelles de renouvellement dans 30 % des élevages laitiers », d’après Innoval

La reproduction des troupeaux laitiers a été mise à mal avec le passage de la FCO 3 et 8, particulièrement marqué dans le…

<em class="placeholder">groupe d&#039;éleveurs assistant à une démonstration d&#039;entretien de la végétation autour des clôtures. </em>
Prairie : de nouveaux matériels pour l’entretien autour des clôtures
La gestion de la végétation sous les clôtures électriques est essentielle en système herbager. Des outils utilisés dans d’autres…
quad dans une prairie avec du matériel pour entretenir et déplacer les clôtures et les fils.
Prairie : un gain de temps avec un atelier et un quad bien rangés pour clôturer avec efficacité

Dans l'Orne, Estelle et Sylvain Quellier sont à la tête d'un troupeau de 80 vaches laitières qui pâturent 9 à 10 mois de l'…

<em class="placeholder">Benoit Chamagne, éleveur laitier</em>
Eleveur lâché par Lactalis : « J'arrête le bio et je rejoins une petite coopérative laitière », en Haute-Saône

Après avoir vu son contrat dénoncé par Lactalis, Benoit Chamagne, éleveur laitier en agriculture biologique en Haute-Saône,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière