Julien Mathieu, éleveur belge, adhérent à la coopérative Arla Foods
" J’obtiens un bon prix du lait grâce aux primes d’Arla "
Le sans-OGM deviendra un standard sur la zone Europe centrale (Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas) de la coopérative Arla Foods(1). L’objectif d’Arla est qu’en mai 2020, 100 % du lait de notre zone sera en sans-OGM. Les producteurs ont quinze mois pour se mettre à la norme non-OGM, et touchent la prime dès qu’ils sont à cette norme. Elle est de 3,29 % du prix du lait, soit environ 10 €/t.
Arla Foods a des exigences, et en contrepartie, ils maintiennent un prix du lait moyen toutes primes confondues au-dessus des autres laiteries, de 3 à 5 %. Le prix du lait matière première est calculé en fonction des taux matière grasse et protéique. Puis il y a plusieurs primes : à la qualité sanitaire (germes et cellules), pour le sans-OGM, pour faciliter et rationaliser la collecte, et pour remplir correctement chaque trimestre Arlagarden Plus, la banque de données de la coopérative (3,29 % du prix). Chez moi, les taux sont très bons (46 de MG et 37,5 de MP) et la qualité aussi. J’ai deux tanks à lait, ce qui permet au laitier de pomper le lait même pendant la traite. Le pompage se fait à moins de six mètres du tank. J’autorise le camion de collecte à déposer sa remorque dans ma cour de ferme. Et ma cour lui permet de circuler sans avoir à faire de manœuvres. Je suis en sans-OGM et je remplis Arlagarden Plus. Avec tout ça, j’arrive à atteindre un niveau élevé de primes : plus de 40 €/1 000 l. En 2018, mon prix total a atteint près de 400 €/t de lait, ristourne coopérateur et TVA comprises.
Pour soutenir les adhérents très durement touchés par la sécheresse de 2018, la coopérative a décidé de répartir l’intégralité des bénéfices de l’année (290 millions d’euros) entre les associés coopérateurs, soit 23 €/t. Les producteurs les plus performants peuvent atteindre une ristourne de 27 € TVAC(2).