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Guerre en Ukraine : La hausse des charges des exploitations laitières pourrait atteindre plus de 60 euros pour 1 000 litres en moyenne

La flambée des prix des concentrés, des engrais ainsi que de l’énergie pourraitentraîner une hausse des charges allant, pour une exploitation moyenne, jusqu’à 61 euros pour 1 000 litres, calcule l’Idele.

Guerre en Ukraine : La hausse des charges des exploitations laitières pourrait atteindre plus de 60 euros pour 1 000 litres en moyenne

L’impact de l’inflation, due à la guerre en Ukraine et à la reprise économique post-pandémie, se chiffre sur les coûts de production entre +15 €/1 000 l et +61 €/1 000 l, calcule l’Institut de l’élevage. Cette estimation tient compte des trois postes à enjeu que sont les achats d’aliments, les carburants et les travaux par tiers ainsi que les engrais, notamment azotés, dans une exploitation moyenne de plaine.

« Il y a une forte sensibilité des fermes aux prix des matières premières », décrypte Benoît Rubin, chef du service économie de l’exploitation à l’Idele. Si la conjoncture ne s’améliore pas, l’impact pourra en effet être de plus de 20 000 euros par UMO. « La question de la trésorerie est centrale, explique-t-il. Le contexte renvoie à la question du taux de couverture des exploitations. Et la situation est très contrastée. Nous aurons un effet ajustement sur les charges mais aussi sur les volumes produits. C’est une évidence. »

 

 
Guerre en Ukraine : La hausse des charges des exploitations laitières pourrait atteindre plus de 60 euros pour 1 000 litres en moyenne

 

Parmi les marges de manœuvre pour piloter les coûts, Benoît Rouillé, expert en alimentation animale, conseille de « jouer sur la complémentation et de valoriser au mieux le pâturage ». « En cette période, s’il est possible d’avoir de l’herbe pâturée, il ne faut pas hésiter à être économe avec les prix des correcteurs actuels », explique-t-il. Baisser le concentré de production est un levier réactif qui va entraîner une faible baisse de production.

Être économe en concentrés

À moyen et long terme, l’enjeu des débouchés et de la contractualisation sera crucial. « Quelle intelligence des contrats dans ce type de situation ?, interroge Benoît Rubin. C’est une sacrée question de pouvoir intégrer cette volatilité qui, de crise en crise, est de plus en plus forte. »

Pour parvenir à ces résultats, l'Idele a testé deux hypothèses sur un échantillon de 133 exploitations de plaine du réseau Inosys (en moyenne 2,15 UMO et 346000 l produits par UMO), selon l’évolution de la situation économique et géopolitique. Une première dite basse, dont le scénario est un retour assez rapide à une situation proche de début 2022, soit avant la guerre en Ukraine mais en tenant compte de la forte inflation de 2021. Une seconde hypothèse haute, où les tensions et l’instabilité perdurent avec des prix qui persistent au niveau constaté début mars, soit juste après le début de l’invasion russe en Ukraine.

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