Aller au contenu principal

« France OP Lait doit intégrer pleinement la filière laitière »

Loïc Adam, vice-président de l'association France OP Lait, affiche deux ambitions fortes : participer aux travaux du Cniel et obtenir des moyens pour les OP.

Quel est l'objet de France OP Lait ?

Loïc Adam - France OP lait a été créée en novembre 2018 par des organisation de producteurs(1). Cette association vise à créer des liens entre les OP et à les accompagner dans leur fonctionnement. France OP Lait recense leurs difficultés, leurs attentes et les fait remonter aux décideurs aux échelons français et européen. Elle défend leurs intérêts d'une seule voix.

Pourquoi faut-il plus de moyens ?

L. A. - Les OP doivent encore se consolider. Aujourd'hui, le rééquilibrage de force entre les producteurs et les transformateurs est amorcé, mais le déséquilibre est encore trop important. Il faut que les OP aient des moyens financiers pour se former, se faire accompagner (experts, juriste, avocat), embaucher. Les OP doivent pouvoir négocier les contrats et le prix du lait, mais aussi travailler à la stratégie de différenciation, à la politique de renouvellement des générations... tout en gardant le contact avec les producteurs. Ces moyens peuvent être apportés par la PAC, l'État, les régions et autres collectivités.

Demandez-vous un collège « OP » au Cniel ?

L. A. - Pour l'heure, nous demandons à être reconnus comme acteur de la filière laitière et donc à participer aux échanges et aux travaux de l'interprofession laitière. À terme, nous demanderons une intégration. Aujourd'hui, les OP ne peuvent pas participer aux travaux du Cniel, sur la construction de l'indicateur « coût de production », les indicateurs bien-être animal... Nous avons donc un temps de retard dans notre niveau d'information par rapport aux industriels. Cela ne contribue pas à motiver les producteurs à adhérer aux OP.

Quel regard portez-vous sur la loi Egalim ?

L. A. - C'est une bonne loi, qui doit encore être appliquée. Peu de choses ont bougé en un an. Quasiment aucun nouveau contrat-cadre n'a été formalisé entre les OP et leurs acheteurs. Les OP ont fait leurs propositions, mais les négociations se heurtent souvent au refus des transformateurs de retenir les indicateurs « coût de production » proposés par les OP : leur montant ou leur niveau de prise en compte dans la formule de prix.

Les OP sont déçues du rôle du médiateur, perçu comme cherchant un accord à tout prix. France OP Lait demande de renforcer son rôle, avec une expertise sur les propositions des deux parties.

France OP Lait demande une chronologie imposée pour assurer une vraie cascade de prix : d'abord la négociation de la formule de prix entre l'OP et le transformateur, puis la négociation entre le transformateur et le distributeur sur la base de cet accord. La présence d'un tiers de confiance qui amène son expertise sur les indicateurs choisis aiderait au respect de l'esprit des EGA.

(1) FranceMilkBoard, OP Lactalis adhérentes à Unell, OPLGO, Biolait, OP adhérentes à Sunlait, OP Mont blanc, APLBC... soit une vingtaine d'OP pour près de 3 milliards de litres.

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière