Eureden et TSE veulent déployer 30 à 50 projets agrivoltaïques dans l'ouest d'ici à 2030
Le groupe coopératif breton Eureden et l’entreprise TSE ont signé le mardi 16 septembre au Space à Rennes un partenariat pour développer des projets agrivoltaïques dans des élevages bovins de Bretagne et de Loire Atlantique. Un premier projet « démonstrateur » devrait voir le jour d’ici 18 mois.
Le groupe coopératif breton Eureden et l’entreprise TSE ont signé le mardi 16 septembre au Space à Rennes un partenariat pour développer des projets agrivoltaïques dans des élevages bovins de Bretagne et de Loire Atlantique. Un premier projet « démonstrateur » devrait voir le jour d’ici 18 mois.

Un partenariat pour développer des ombrières agrivoltaïques en élevages bovins lait et viande
Le mardi 16 septembre au Space, le groupe coopératif breton Eureden et l’entreprise TSE ont signé un partenariat pour déployer l’agrivoltaïsme dans l’Ouest. En particulier, l’objectif est de développer des ombrières agrivoltaïques en élevages bovins lait et viande en Bretagne et en Loire-Atlantique. Sur ces territoires, les deux acteurs ambitionnent de mettre en place 30 à 50 projets agrivoltaïques d’ici 2030.
Un projet « démonstrateur » devrait voir le jour dans les 18 à 24 mois à venir, où sera installé le dispositif de « canopée » proposé par TSE. « On est en train d'identifier l'agriculteur et le lieu où on pourrait le poser », explique Michel Funfschilling, directeur de la branche agriculture d'Eureden.
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Des projets agrivoltaïques financés par TSE
« C'est bien l'énergéticien qui finance l'intégralité de l'installation », affirme le président d'Eureden Dany Rochefort. « Cette notion de partage de la valeur est essentielle, […] et la première chose, c'est qu'effectivement l'agriculteur ne paye rien », plussoie Bertrand Drouot L'Hermine, directeur général délégué au développement de TSE. L’agriculteur a cependant la possibilité de rentrer au capital de l’installation.
“L’agriculteur ne paye rien”
Une fois le projet mis en place, une partie de la vente de l’électricité issue des panneaux est versée soit à l’exploitant, soit est répartie entre l’exploitant et le propriétaire. « Selon les situations, l'exploitant sera à minima à 50 %. Il y a une volonté de favoriser l'exploitant » assure Bertrand Drouot L'Hermine.
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Une rémunération d’au minimum 2 000 euros par hectare couvert
Cette rémunération sera calculée en fonction du nombre d’hectares couverts par l’agrivoltaïsme, avec au minimum 2 000 euros par hectare pour l'agriculteur exploitant. « Pour l'agriculteur, ça lui permet d'avoir d’un côté des bénéfices agronomiques, mais surtout une stabilité dans les revenus, soutient Michel Funfschilling. On parle là d'une visibilité sur 30 ans, avec un revenu qui va tomber tous les ans ».
Concernant la couverture au sein d’une exploitation, le directeur général délégué au développement de TSE Bertrand Drouot L'Hermine rappelle que « le cadre réglementaire impose d'être à maximum 40 % de surface couverte par des panneaux au sol ». « Chez TSE, on pense que l’optimum agronomique est plutôt autour de 30 %, et donc nos solutions sont calées sur cette cible à 30 % », détaille-t-il. Les projets seront entre six et une dizaine de mégawatts, soit une surface couverte par des panneaux d’entre 12 et 20 hectares.
🌱🤝 @Eureden & @TSE_energy s’associent pour développer des projets #agrivoltaïsme en élevage bovin en #Bretagne & #Loire-Atlantique.
Objectif : bien-être animal, préservation des fourrages & énergie solaire locale.#Eureden #TSE #SPACE2025 pic.twitter.com/5SH8qtxUxl— Eureden (@EuredenGroup) September 16, 2025
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Quels profils d’exploitants pour installer les projets agrivoltaïques ?
S’agissant des profils d’exploitants recherchés pour ces installations, Eureden vise « des agriculteurs plutôt jeunes et plutôt dans la force de l'âge », expose Michel Funfschilling. « Le travail du partenariat […], ça va être d'identifier le foncier où ça fait du sens, c'est-à-dire proche des postes sources, et d'identifier les agriculteurs qui pourraient correspondre à la fois en termes de positionnement, en termes d'activités et en termes d'engagement », soutient le directeur de la branche agriculture d'Eureden.
"On pense que ça va séduire un certain nombre de nos jeunes agriculteurs"
« On pense que ça va séduire un certain nombre de nos jeunes agriculteurs », affirme-t-il. Ces exploitants seront ensuite accompagnés au cours des étapes de développement (études environnementales, permis de construire), mais aussi « dans la durée » une fois le projet installé. « On parle de projets qui, dans leur développement, vont prendre entre 4 et 6 ans », indique Michel Funfschilling.
Le président d’Eureden, Dany Rochefort, voit dans ce partenariat « une opportunité pour pouvoir pérenniser les exploitations en bovins viandes en place », en particulier dans des zones où ce cheptel est « en net recul ».
Exemple d’illustration d’ombrières d’élevage
