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En Bretagne, le Ceta 35 veut faciliter l’accès au numérique pour tous ses adhérents éleveurs

2020 l’a montré, le numérique est incontournable. Savoir bien l’utiliser est un gage d’efficacité et d’autonomie. Pour que chacun y ait accès, le Ceta 35 a mis sur pied des formations de tous niveaux.

En janvier 2021, le Ceta 35 a organisé une première formation au numérique 100 % agricole. © Ceta 35
En janvier 2021, le Ceta 35 a organisé une première formation au numérique 100 % agricole.
© Ceta 35

Le Ceta 35 regroupe 530 adhérents, majoritairement d’Ille-et-Vilaine mais aussi des départements limitrophes. Organisés en 45 groupes, dont 26 spécialisés en production laitière, les agriculteurs se retrouvent six à huit fois par an pour travailler autour de la performance technique et économique des exploitations, de leur durabilité. « Les groupes ont pour raison d’être la formation, le partage, l’expérimentation et l’innovation, dans le respect des différents modèles et de l’autonomie de décision », retrace Hélène Descloux, directrice de l’association.

Depuis deux ans, le Ceta 35 a mis l’accent sur le numérique. « Les informations sont envoyées par mail ou messagerie. Les agriculteurs échangent entre les réunions via des groupes WhatsApp. Nous proposons aussi des séquences digitales, des modules à distance en amont de certaines formations. Ceux qui les suivent arrivent en réunion en ayant déjà amorcé leur réflexion. Cela a éveillé la curiosité de ceux qui étaient moins réceptifs à ce genre d’outils. » Le premier confinement a fait franchir un pas supplémentaire. « En mars et avril 2020, nous avions des formations prévues, poursuit-elle. Il aurait été compliqué de tout décaler, nous avons fait le pari de les transformer en digital en tournant des vidéos et en créant des modules que chacun pouvait suivre quand il voulait. Nous avons aussi proposé des visios, des classes virtuelles pour garder un minimum de lien. » « Même si le côté humain manquait, cela a permis de garder le contact, d’échanger des infos », confirme Julien Pelé, éleveur à Saint-Germain-en-Cogles (35).

« L’informatique pour les nuls » version agricole

Si la plupart sont convaincus de l’intérêt du numérique, tous ne s’y sentent pas à l’aise. « Nous estimons que la fracture numérique touche 20 % de nos adhérents, chiffre Hélène Descloux. Il y a ceux qui ne peuvent pas par manque de connexion suffisante, ceux qui ne veulent pas, ceux qui ne savent pas. Pourtant, le numérique ne doit pas être un point de faiblesse. Pouvoir se servir de ces outils est indispensable pour la gestion de son exploitation, pour conserver son autonomie de décision. »

 

 
Pour Hélène Descloux, directrice du Ceta 35, « on ne pourra plus faire sans le numérique. Fuir ou éviter n'est pas une solution. Il est important de se former pour rester autonome dans sa prise de décision et la gestion de son exploitation ».  © Ceta 35
Pour Hélène Descloux, directrice du Ceta 35, « on ne pourra plus faire sans le numérique. Fuir ou éviter n'est pas une solution. Il est important de se former pour rester autonome dans sa prise de décision et la gestion de son exploitation ». © Ceta 35
Le Ceta 35 a mis rapidement sur pied un programme de formation pour permettre à tous d’acquérir un socle de compétences digitales adaptées à un usage professionnel. « Des formations de prise en main, cela existe, mais pas centrée sur des besoins typiquement agricoles », souligne-t-elle. Une première formation a eu lieu en janvier 2021. Sur une journée, un groupe d’une dizaine d’agriculteurs s’est retrouvé. Avec les conseils d’une animatrice du Ceta, ils ont travaillé sur la gestion des mails, la communication via son smartphone, par exemple avec WhatsApp… Chaque adhérent se verra proposer une évaluation de son niveau et de ses besoins pour adapter de prochaines formations. Depuis « l’informatique pour les nuls » jusqu’au groupe des Cetageekculteurs qui testent applis et outils collaboratifs, pour trouver les plus intéressants pour leurs groupes.

 

« Une approche professionnelle »

David Quérel, agriculteur à Lalleu (35), a suivi la première formation de prise en main. « Comme je manquais de connaissances, j’avais tendance à déléguer toute la partie numérique à un de mes associés qui maîtrise mieux, reconnaît-il. Mais il était temps que je m’y mette. » Ce qui l’a convaincu de suivre la formation proposée par le Ceta : « le côté professionnel, on était entre agriculteurs avec les mêmes demandes. La formation a été faite non par un informaticien mais par une animatrice du Ceta qui comprenait nos attentes ». Depuis, David s’est lancé à faire ses enregistrements sur son logiciel de suivi de la fertilisation et des applications phyto. « Je le fais en direct depuis mon smartphone. C’est plus rapide et, en cas de contrôle, je peux plus facilement expliquer que lorsque c’est fait par quelqu’un d’autre. »

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