« Ce qui nous motive, c’est le retour aux producteurs »
Entretien avec Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, deux semaines après la fin des négociations commerciales sur les marques et à la veille de l’assemblée générale du syndicat les 20 et 21 mars, à Arras dans le Pas-de-Calais.
Entretien avec Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, deux semaines après la fin des négociations commerciales sur les marques et à la veille de l’assemblée générale du syndicat les 20 et 21 mars, à Arras dans le Pas-de-Calais.
Mi-mars, quel premier bilan tirez-vous des négociations commerciales?
Qu’attendez-vous de l’entrée prochaine de la distribution dans l’interprofession ?
Les OP ont elles aussi leur place dans l’interprofession ?
Notre position à la FNPL est la même depuis le début. Pour nous, il n’y a pas lieu de créer un collège d’OP. Si elles sont non commerciales, elles sont représentées au niveau du collège producteurs. Si elles sont commerciales, ce sont des metteurs en marché, et le collège de la coopération l’a dit clairement : il est prêt à les accueillir.
Dans quel état d’esprit abordez-vous les autres points du plan filière ?
Pour ce qui est du bien-être animal, des indicateurs communs au Cniel et Interbev vont être proposés prochainement. Le bien-être animal est intégré dans le socle de base du plan filière (France Terre de lait) et adossé à la charte des bonnes pratiques. Ce n’est pas un critère de segmentation du marché : il ne doit pas y avoir des élevages qui le respectent et d’autres non. Contrairement au critère de pâturage et au non-OGM qui sont deux leviers de différenciation pour aller chercher de la valeur supplémentaire, et pour lesquels le plan filière prévoit de proposer un cadre qui est partagé collectivement.
Pourquoi organiser une table-ronde sur les charges à votre AG ?
Pour la future PAC
Pour Thierry Roquefeuil, " si la PAC ne parle que d’aides à l’hectare, beaucoup d’agriculteurs feront le choix de ne pas garder l’élevage. Il faut un outil qui fasse le lien avec l’élevage. Pas forcément une aide couplée, je suis ouvert à tout. On peut imaginer de nouvelles idées avec les programmes opérationnels ou avec le verdissement, par exemple une certification collective des producteurs ».