Anomalies génétiques, la recherche contre-attaque
Grâce à la génomique, de plus en plus d'anomalies sont détectées. Leur intégration dans l'ISU et la maîtrise du risque lors des accouplements avec l'indicateur pANO offrent de nouvelles perspectives.

Une Montbéliarde atteinte de SHGC. Umotest a développé un outil pour gérer plusieurs anomalies en même temps afin d'éviter les accouplements à risque en élevage.
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Genia'test

Veau normand atteint d’alopécie des extrémités. L'anomalie se traduit par une perte de poils aux extrémités, des retards de croissance et une mort précoce (moins de 3 ans).
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Onab

En Holstein, l'anomalie génétique CDH (déficience en cholestérol) provoque de fortes diarrhées, et dans la plupart des cas le veau meurt avant 5 mois.
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J.-M. Nicol
Les anomalies génétiques sont inhérentes à la vie. Quelle que soit l'espèce, tous les êtres vivants sont porteurs de mutations récessives létales ou ayant un impact économique plus ou moins important. « La sélection génétique n'est pas responsable de la présence de ces mutations », tient à préciser Sébastien Fritz, chercheur Allice à l'UMT eBis. Mais ces anomalies récessives restent silencieuses tant que leur fréquence reste faible. Il existe des porteurs sains qui peuvent propager les anomalies tant qu’on ne les a pas identifiées et cartographiées dans le génome (patrimoine génétique).