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Retraite agricole : le cumul emploi-retraite pour passer la main sans devenir invisible

Qu’allez-vous faire une fois à la retraite ? Tout autre chose, plus rien, vraiment ? Votre présence sur la ferme sera peut-être appréciée ? Celle-ci est possible, à condition de prendre quelques précautions.

La retraite peut aussi être l'occasion de regarder les tracteurs autrement !
© C. Baudart

Le départ en retraite est pour beaucoup d’actifs un moment critique, un tournant difficile à gérer, et notamment pour les agriculteurs. Leur attachement à leur métier et au lieu sur lequel ils ont vécu et travaillé accentue même le problème. Pour travailler ces questions, les chambres d’agriculture proposent des formations et des webinaires sur le thème « préparer sa retraite ». « C’est l’occasion d’échanger avec d’autres agriculteurs et de voir qu’on n’est pas tout seul dans cette situation », remarque Alexis Parent, conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture de Côte-d’Or.

Pour éviter la rupture, certains continuent à travailler sur la ferme qu’ils ont cédée. C’est possible mais attention, la pratique est encadrée. Une entraide familiale du retraité à son successeur ne peut être que ponctuelle, occasionnelle, volontaire et gratuite. Même effectuée bénévolement mais régulièrement, elle peut être assimilée à du travail dissimulé. En cas de contrôle, les sanctions peuvent atteindre 45 000 euros d’amende : de quoi compliquer sérieusement la gestion de l’exploitation.

Opter pour un contrat de travail en bonne et due forme

Mieux vaut opter pour un contrat de travail en bonne et due forme, possible pour les retraités grâce au dispositif cumul emploi-retraite. Il permet aux retraités de travailler à temps partiel ou à temps plein. Autre avantage : il rend possible le cumul, sans restriction de délai, ni de montant, pensions de retraite et revenus salariés. Avec un contrat de travail, le retraité bénéficie aussi d’une protection sociale, précieuse en cas d’accident. Les conditions à remplir sont simples : disposer d’une retraite à taux plein, avoir atteint l’âge légal minimum de départ à la retraite et avoir liquidé l’ensemble de ses pensions de retraite.

Autre option : partir progressivement à la retraite. Il est pour cela possible de faire une « demande de retraite progressive » auprès de la MSA. Ce dispositif permet d’exercer une activité à temps partiel en percevant une partie seulement de sa retraite. Les candidats s’engagent à un plan de cession progressive de leur exploitation, ou à céder progressivement leurs parts sociales et à justifier de leurs revenus chaque année. Cette formule permet de continuer à cumuler des droits à la retraite, qui, à la cession totale de l’activité, majoreront le calcul de la retraite définitive.

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