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« Contre les campagnols, gratouiller un peu le sol pour limiter le problème »

A Saint-Aubin dans la plaine du Jura, Emmanuel Fontaine se voit contraint de travailler un peu son sol pour réguler les campagnols. Il est en semis direct...

Emmanuel Fontaine
Emmanuel Fontaine, agriculteur à Saint-Aubin (Jura) - "Avant le semis de colza, dans les zones les plus infestées, un passage de déchaumeur à disques à 5-10 centimètres a permis d’obtenir d’assez bons résultats."
© Fontaine

« Les campagnols sont un peu partout dans nos parcelles. Le non-travail du sol associé à la couverture végétale accentue le problème. Sur les semis 2019 de colza, nous avons consacré dix jours de travail à traiter à la bromadiolone. Cela a permis de limiter la population même si l’impact du rongeur se faisait déjà ressentir. Nous avons obtenu au final 32 q/ha en rendement. Il est très fastidieux de faire ce type de traitement. Malgré tout, avec le retrait de la bromadiolone, je pense recourir au produit Ratron GW dès cette campagne sur céréales dans certains secteurs avec un achat à 14,60 euros le kilo hors taxe.

Avec la Fredon, nous menons des essais de passages de herse à grosses dents. En pratique, je constate que la herse étrille Magnum Eco-Mulch a un impact sur les populations, à condition de faire au moins deux passages dont le dernier juste avant le semis de la culture d’hiver. Avant le semis de colza, dans les zones les plus infestées, un passage de déchaumeur à disques à 5-10 centimètres a permis d’obtenir d’assez bons résultats.

Je reste un partisan du semis direct mais je me remets à « gratouiller » un peu le sol pour limiter le problème. C’est un peu avec regret que j’utilise les disques de l’Eco-Mulch dans certaines situations. Sur les bandes enherbées qui sont en SIE, j’essaie de les broyer le plus régulièrement possible avec une intervention au printemps et une à l’automne. La moisson se fait en fauchant les pailles le plus bas possible et en les broyant. Ces pratiques facilitent l’action des renards, buses, hérons… Des perchoirs sont mis en place. Dans les couverts d’interculture, mis à part les perchoirs, il n’y a pas de moyen d’agir sur les rongeurs. »

200 hectares exploités avec Nicolas Fontaine, 60 de blé tendre, 40 d’orge, 50 de colza, 20 de soja, 15 de maïs, 15 de légumineuse porte-graines (luzerne, trèfle violet), 10 de triticale semences ; En semis direct intégral depuis cinq ans.

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