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Tendances: marché céréalier à l’arrêt

Blé tendre : marché statique

Au nord de l’Hexagone, les moissons avancent au gré des averses éparses. L’heure n’est pas encore au bilan, mais on peut déjà retenir que le cru 2005 se caractérise globalement par une faiblesse et une grande hétérogénéité des rendements, comme le confirme la dernière note de conjoncture du ministère de l’Agriculture (cf. page 2). Au nord d’une ligne approximative Caen-Paris-Reims, la qualité ne sera, quant à elle, pas aussi mauvaise qu’estimée encore il y a quelques semaines, et ce, au soulagement des opérateurs. Mais, les précipitations ont nettement entamé le potentiel qualitatif des blés : les PS sont très hétérogènes, avec du bon au très mauvais (on a signalé des cas de 60 kg/hl en nord Marne et autres secteurs !). Cependant, les autres paramètres qualitatifs (taux de protéines, temps de chute de Hagberg ou force boulangère) sont jugés satisfaisants. Reste maintenant aux organismes stockeurs d’alloter leurs grains en fonction des PS afin de répondre aux exigences qualitatives de leurs clients.

A l’échelle européenne, la situation est voisine. Alors que les volumes engrangés par la Hongrie et la Pologne sont en recul sur 2004, les premiers résultats de récolte en Allemagne font état de rendements décevants et de problèmes de PS, tandis qu’ au Royaume-Uni, les coupes ne font que débuter.

Au niveau mondial, les moissons russe et ukrainienne seraient jugées satisfaisantes, alors que l’Argentine connaît des difficultés qui devraient la conduire à substituer du tournesol au blé. Ainsi le dernier rapport du département américain à l’Agriculture (USDA) a-t-il abaissé ses prévisions de récoltes mondiales de blé pour 2005/2006 à 610 Mt (contre 613 Mt prévues en juillet et 624 Mt en 2004/2005). Ce repli s’explique par le recul des estimations de production des Etats-Unis (59 Mt contre 60 Mt en juillet), de l’UE (125 Mt contre 128 Mt) et en Argentine (13 Mt contre 15 Mt).

Côté activité, le marché est qualifié par les opérateurs de calamiteux. Expression imagée de l’un d’entre eux : «On se croirait à Noël !» Il est vrai que les vendeurs ne sont pas du tout présents, gardant les yeux rivés sur les moissons qui s’achèvent, attendant d’avoir une idée plus précise sur le millésime 2005 avant de prendre position. Par ailleurs, il faut dire que la demande — tablant sur un effritement des cours — n’est, elle non plus, guère pressante. Quant au comité de gestion du 11 août, il n’a adjugé que 98.100 t de blé et le prochain ne se tiendra que le 25 août. On s’interrogeait ce mercredi sur l’appel d’offres optionnel égyptien de 30 à 60.000 t. Dans ce contexte, les cours n’évoluent guère d’une semaine sur l’autre restant le plus souvent stables à baissiers selon les régions.

Blé dur : en stand-by

Ces dernières semaines , on a noté un courant d’affaires non négligeable en origine canadienne sur la semoulerie nord France et nord UE. De ce fait, les acheteurs actuellement couverts digèrent ces rentrées. Par ailleurs, les pays du Maghreb, comme l’Italie, sont actuellement aux abonnés absents. De ce fait, les cours sont en stand-by.

Orge mouture : calme

Marché peu actif avec des cours irréguliers selon les régions. En général, une amélioration est notée là où les disponibilités s’avèrent faibles.

Brasserie : inactif

Le marché reste dépourvu d’activité avec peu d’évolution sur les cours. On sait qu’une partie non négligeable de la récolte devra être déclassée en raison d’un taux de protéine trop élevé.

Maïs : en repli

Globalement en AR comme en NR, le marché est plutôt baissier avec une activité réduite.  

Protéagineux : dégringolade en pois

Le marché s’effondre en pois protéagineux avec une demande en net recul après le week-end du 15 août. Les prix sont en plus assez élevés pour motiver les acheteurs. Les longueurs s’affichent à des prix nettement inférieurs au disponible mais les affaires sont rares sur l’éloigné aussi. En féveroles, le marché est arrêté, les acheteurs italiens ayant revu leur intérêt à la baisse, plus rien ne se traite. La qualité humaine ne trouve pas plus de consommateurs pour l’instant. Les prix sont inchangés.

Oléagineux : marché bloqué

Sans vendeurs pour cause de# rétention, le marché est très calme même si des acheteurs restent présents. En tournesol plus particulièrement, les vendeurs n’ont pas répondu aux attentes des consommateurs qui espéraient une baisse avec celle du soja sur Chicago. Pour l’ensemble des graines oléagineuses, les affaires sont très rares.

Tourteaux : petit intérêt en rapproché

Les cours des tourteaux de soja s’établissent en retrait en sympathie avec l’évolution de Chicago. En dépit d’un rapport de l’USDA propice à une reprise, le complexe s’y est en effet replié sur des considérations météo à la veille et au retour du week-end.

Côté activité, le marché s’anime de quelques petites affaires de réajustement sur le rapproché. La demande se manifeste aussi sur le très court terme en colza avec des prix en légère baisse. Marché immobile en tournesol.

Déshydratés : léger mieux en pulpes

Le marché est un peu plus actif que la semaine passée en pulpes de betteraves. Quelques affaires de compléments ont été rapportées pour des livraisons en rapproché et sur l’éloigné en NR. En luzernes déshydratées, en revanche, le marché est arrêté.

Issues de meunerie : en hausse sans offre

Le marché des issues de meunerie restant encore très peu offert, les prix continuent de progresser, soutenus par une demande importante dans certaines régions françaises. La hausse est plus importante en région parisienne qu’en province.

PSC : évolution disparate

Tandis que les prix des citrus fléchissent, ceux du corn gluten progressent en raison d’une activité un peu plus soutenue.

Légumes secs : légère reprise

Le marché repart un peu, boosté par l’arrivée des nouvelles récoltes.

Graineterie : inerte

Toujours peu de mouvement sur ce marché où l’activité reste réduite.

Graines fourragères : plus ferme en lotier

L’activité reste faible et les cours connaissent peu de changement à l’exception du lotier qui progresse suite à une diminution de l’offre, conséquence de l’interdiction d’une variété produite en Uruguay.

Pailles et fourrages : sans vigueur

Le marché est toujours aussi calme avec un taux d’activité très faible et des cours reconduits.

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