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Tendances : déjà en plein weather market

Blé tendre : pas de miracle pascal

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette semaine pascale n’est pas une bénédiction commercialement parlant. Le marché du blé tendre n’échappe pas à la torpeur ambiante. Et pourtant les inquiétudes sur une éventuelle sécheresse avaient longtemps caché la misère, mais cette semaine, force est de constater que les fondamentaux du marché reprennent leurs droits. La chute est rude en portuaire notamment. Après la vague d’achats de couverture en début de mois, la situation est maintenant bloquée, même si les opérateurs attendent le résultat de l’appel d’offres égyptien annoncé pour cette semaine.

En revanche, si Rouen perd quasiment 3 E/t en huit jours, le marché intérieur tient encore bon pour le moment même si l’on perçoit un effritement sur certaines origines.

De l’aveu de la plupart des opérateurs, l’ancienne campagne est quasiment bouclée en ce qui concerne les «grosses affaires», le «bricolage» étant certainement de rigueur jusqu’au mois de juin. La nouvelle récolte, quant à elle pâtit des conditions sèches, situation qui provoque un blocage des transactions. Mais ne soyons pas alarmistes. Si les pluies de cette semaine ont été nettement insuffisantes, en revanche la météo pour la semaine prochaine serait beaucoup plus favorable aux cultures d’hiver. Une amplification de l’effritement des cours pourrait bien en être la conséquence directe.

Les offres à l’intervention de céréales en France représentaient au 21 mars 1,23 Mt (1,16 Mt au 14 mars), dont 1,05 Mt de blé tendre (986.349 t), 118.672 t d’orge (106.172 t), et 66.840 t de maïs (66.840 t).

Quant aux offres européennes de céréales à l’intervention, leur cumul au 13 mars atteignait 10,85 Mt (10,52 Mt au 6 mars), dont 5,83 Mt de blé tendre, 3,13 Mt de maïs et 1,9 Mt d’orge.

Blé dur : accalmie

Après plusieurs semaines plutôt actives, les opérateurs soldent maintenant les positions. Pas de nouvelles affaires à l’export, et les demandes de couvertures sur le Maghreb se sont nettement calmées. De plus, la concurrence syrienne, canadienne et australienne est rude, malgré la reprise du dollar.

Orge mouture : sans vie

Cela fait maintenant de longues semaines que le marché s’est enfoncé dans un laxisme inquiétant. L’activité en portuaire est bloquée, et si un petit flux d’affaires subsiste sur l’intérieur, il ne suffit pas pour empêcher un effritement des cours en ancienne récolte. La nouvelle, quant à elle, est encore énigmatique.

Brasserie : en crise

La situation devient critique sur un marché qui perd son âme. Les opérateurs n’entrevoient pas de développements particuliers en ce qui concerne le volume d’affaires.

Le marché de la malterie traverse une grave crise, dont la filière dans son ensemble ne sortira pas indemne. Les cours s’effritent légèrement en ancienne récolte.

Maïs : fermeté

L’inquiétude sur les conditions météo et le développement des semis, ajoutée à des disponibilités qui s’amenuisent, tout est réuni pour que les cours reprennent leur hausse. C’est particulièrement le cas en origine Sud-Ouest. Par ailleurs, la demande en provenance de l’Espagne ne se dément pas.

En nord Loire, les achats de l’amidonnerie et de nos clients du nord de la Communauté se sont poursuivis, ce qui a eu pour effet une bonne tenue des prix, notamment sur la façade Est du pays. 

Protéagineux : pois en baisse

La baisse des cotations en pois protéagineux ne favorise pas les échanges, les vendeurs étant peu intéressés à ces niveaux de prix. L’activité est donc très réduite. Pourtant un petit intérêt des fab se fait sentir dans la région Marne/Aisne/Ardennes. En féveroles, les échanges et la demande sont inexistants.

Oléagineux : le colza dégringole

En sympathie avec l’évolution baissière de Chicago, les prix des graines de colza reculent très nettement. Les opérateurs s’inquiètent des grosses quantités restantes en cultures ou chez les organismes stockeurs d’autant que la demande a été assouvie pour l’essentiel.

Les prix des graines de tournesol progressent en revanche. Cela s’explique en partie par les inquiétudes concernant l’approvisionnement en huiles sur la fin de campagne.

Tourteaux : forte baisse en soja

Les ventes massives des funds ainsi que les craintes du retrait de la demande chinoise ont entraîné le recul des prix sur le marché de Chicago. De ce fait, les prix baissent fortement en tourteaux de soja, pour lesquels peu d’affaires se traitent. En tournesol, les cotations reculent plus modérément. Les cotations sont assez stables en colza, voire en légère progression sur le disponible. Le volume d’échanges est réduit pour ces produits.

Déshydratés : léger mieux

Comme la semaine passée, l’activité est concentrée sur les pulpes de betteraves qui trouvent encore preneurs. Les volumes échangés restent modestes. En luzernes déshydratées, un regain d’intérêt est ressenti en AR mais aussi en NR. Les prix évoluent peu sur l’ensemble des produits.

Issues de meunerie : morosité persistante

Le marché affiche une baisse technique des sons pellets. L’activité des meuniers est toujours des plus modestes. Les échanges sont quasi inexistants.

PSC : progression des prix

Marché actif. Cet intérêt a contribué à la progression des prix enregistrée cette semaine surtout en corn gluten feed en disponible.

Légumes secs : activité soutenue

Le marché des pois chiches est animé avec une stabilisation des prix indiens et un retour de l’offre mexicaine.

Graineterie : rareté du dari roux

L’activité recule cette semaine avec des consommateurs qui lèvent un peu le pied avec le redoux. Les cotations sont inchangées sauf en tournesol type iregi dont l’offre manque en provenance de Hongrie.

Graines fourragères : mou pour la saison

Les neiges passées et les incertitudes pesant sur les graines fourragères, notamment concernant les aides Pac, ne favorisent pas l’activité de ce marché. Peu d’échanges sont rapportés. En lotier, la hausse enregistrée est due à une offre assez limitée.

Pailles et fourrages : sans besoin

Grande morosité sur le marché des pailles et fourrages. L’importance des stocks engrangés ne favorise pas les échanges. Les prix sont encore reconduits.

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