Aller au contenu principal

Actualités
Serge Papin (Système U) lance des pistes sur les négociations avec la distribution

Alors que la réforme de la LME est toujours en discussion, le patron de Système U a annoncé, le 26 mars, avoir adressé un document aux ministères de l’Economie, du Commerce et de l’Agriculture, lançant ainsi quelques pistes concernant les relations commerciales entre la Distribution et l’amont. Dans cette note, datée du 14 mars, Serge Papin présente plusieurs propositions pour rendre les relations commerciales « équilibrées et justes » entre la Distribution et ses fournisseurs. « La guerre des prix et la faible croissance économique mettent actuellement en difficultés certaines filières agricoles françaises ainsi que de nombreuses PME » reconnait Serge Papin, dans un communiqué. Ce dernier propose la mise en place de contrat tripartites entre éleveurs, industriels et distributeurs « permettant une visibilité pluriannuelle sur la durée de la relation, comme sur la répartition de la valeur ». Pour les marques nationales comme de distributeurs, la prise en compte « des variations des cours des matières premières » devrait être instaurée pour les produits « dont le prix de revient y est fortement lié (lait, volailles et produits dérivés) », estime Serge Papin. Celui-ci se dit également favorable à la « redéfinition du calcul du seuil de revente à perte intégrant une partie des coûts de distribution afin de rééquilibrer au profit des PME et des filières ».

Le distributeur fait cavalier seul pour le moment
Avec ce positionnement, le PDG de Système U, qui a quitté la Fédération du Commerce et de la Distribution en décembre 2012 semble faire cavalier seul. La fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution n’a pas réagi directement à son intention mais estime que « dans un contexte de pouvoir d’achat très bas et d’inquiétudes grandissantes, réformer la LME revient à prendre le risque d’une inflation des prix des produits alimentaires » selon la responsable de la communication de la FCD, Florence Prouvost. « Pour autant, nous nous engageons à mieux travailler avec les PME » assure-t-elle.
De son côté, l’association nationale des industries alimentaires (Ania) n’a pas réagi aux propositions de Serge Papin. La fédération des coopératives agricoles françaises, Coop de France, a quant à elle bien accueilli les propositions du distributeur. Elle a salué « un vrai diagnostic de la situation des filières » et qui va jusqu’à aborder le risque de création de pénuries de production locales, selon elle. Pour autant, Coop de France souhaite que le débat sur les relations commerciales entre producteurs, industriels, et distribution ne se limite pas à la volatilité des matières premières.

Les plus lus

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

parcelle de blé dur dans les Bouches du Rhône
Moisson 2025 : un démarrage précoce et prometteur en Europe du Sud

Alors que la moisson a déjà débuté dans plusieurs pays au sud de l’Europe, les premières estimations tablent sur une…

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

Céréales et oléoprotéagineux bio : des moissons 2025 encourageantes en termes de volume et de qualité

Les moissons d’été bio – en orge, colza, blé tendre, blé dur, pois et féverole – démarrent progressivement et précocement…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne