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Le Foll non opposé à une contribution obligatoire des céréaliers aux éleveurs

Agra Presse : Les transporteurs laitiers vont être dispensés de l’Écotaxe. Ferez-vous en sorte que d’autres productions soient exemptes ?
S. L.-F. :
L’Écotaxe est une conséquence de la loi Grenelle prise par le précédent gouvernement. J’ai essayé de faire en sorte qu’on l’évite, en agriculture, là où c’était possible. C’est le cas pour la collecte laitière. Pour les autres productions, les règles européennes ne le permettent pas. On avait cette possibilité uniquement sur le lait, parce que les transporteurs laitiers n’ont pas de mouchard. Je n’ai pas pu aller plus loin.

A. P. : Seriez-vous prêt à accepter que le versement de la CVO au fonds de solidarité céréaliers-éleveurs ne soit plus facultatif ?
S. L.-F. :
Oui, je suis d’accord pour étendre l’obligation d’une telle cotisation de solidarité. Bien sûr, à la seule condition que son principe soit accepté par l’Europe. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on avait fait le choix d’une cotisation volontaire : pour éviter d’être retoqué au niveau européen. Cela pourrait nous coûter cher. Si juridiquement, nous sommes certains de pouvoir créer un fonds de solidarité copiloté par les éleveurs et les céréaliers, pour aider à la modernisation et à l’investissement dans l’élevage, au travers d’une contribution qui pourrait être volontaire et obligatoire, alors oui, il n’y a pas de raison d’empêcher la création de ce fonds. Je reste donc sur ma position : il nous faut un véhicule juridique qui soit validé. Mais, ce ne sera pas, dans tous les cas, le ministre qui sera l’architecte de ce fonds. Par définition, ça n’est pas à l’Etat de dire, je prends ici et je remets là. Ce sera aux organisations professionnelles représentatives de le faire.

A. P. : À voir l’état actuel de l’industrie agroalimentaire, n’est-on pas arrivé au bout des baisses de prix dans ce pays ? N’est-ce pas au ministre de l’Agriculture de l’affirmer aux Français ?
S. L.-F. :
Oui, je me suis battu et je me battrai pour qu’on revalorise les prix à la production ! On doit avoir une stratégie qui ne soit pas uniquement concentrée sur la baisse de prix. Mais je ne peux pas dire aux Français, ne vous inquiétez pas, les prix alimentaires vont augmenter ! Parce qu’il arrive un moment où cela bascule dans un sens inverse à celui de l’intérêt de la production. Si les prix augmentent trop, il y a des effets de substitution, vers des produits importés notamment. Ou la consommation peut baisser. Ainsi, j’ai demandé à la grande distribution de participer à l’effort de redistribution d’une partie de la valeur ajoutée aux producteurs. Sans pour autant dire qu’on va augmenter les prix des produits alimentaires. Même chose pour la transformation, en particulier la transformation laitière.

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