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Nutrition animale
Grève : les fabricants d’aliments bretons s’organisent

Avec les amidonniers, les fabricants d’aliments pour animaux bretons sont les plus connectés de France au ferroviaire et donc les plus impactés par la grève.

Les fabricants d'aliments bretons ont ouvert une cellule de crise pour gérer au mieux la grève SNCF.
© T.Guillemot

Pour optimiser leurs approvisionnements, au-delà de leurs concurrences, les fabricants d’aliments pour animaux ont ouvert une cellule de crise. Une semaine classique, les fabricants d’aliments pour animaux bretons reçoivent entre 25 et 30 trains, principalement de céréales. La région fait en effet venir 2 Mt/an de céréales, 50  % par route et 50  % par fer. Les entreprises dépendent du fer de manière variable, de 30 à 100  % selon les cas, et en apprécient habituellement la fiabilité et le coût. «Dès l’annonce de la grève, les entreprises ont anticipé en développant leur recours au transport routier pour couvrir au moins 50  % de leurs besoins en céréales et coproduits habituellement approvisionnés par le fer», explique Laurent Morin, délégué général de Nutrinoë qui regroupe les industriels de la région.

30 t par camion contre 1 600 t pour un train…

«Cela représente de 600 à 700 camions de plus sur la route. Mais la tension sur la disponibilité des camions s’accroît. Nous avons donc mis en place une cellule de crise pour voir comment assurer un service minimum par train.» Cette cellule de crise, ouverte début avril, regroupe les entreprises, leur association mais aussi les opérateurs ferroviaires, SNCF Réseau et les éleveurs représentés par la FRSEA. L’objectif est de parvenir à un minimum de 10 trains par semaine. Avec plusieurs réunions par semaine et des échanges quotidiens entre opérateurs pour faire le point sur le trafic ferroviaire, cette cellule permet d’optimiser au mieux les approvisionnements. La concurrence, du point de vue logistique, est mise provisoirement de côté afin que chaque usine puisse tourner et livrer ses éleveurs.
 «Nous avons estimé le coût global de la grève à 4,5 M€ sur trois mois. Il n’est pas question de remettre en cause le droit de grève, mais bien de s’adapter au contexte car le fer est et restera indispensable en Bretagne», conclut Laurent Morin.

 

 

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