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GIPT : une situation difficile pour le secteur de la pomme de terre

Le Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre a tenu son assemblée générale le 15 mars dernier à Paris.

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE du Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT) qui s’est tenue le 15 mars à Paris a mis au grand jour les difficultés du secteur : concurrence internationale accrue, baisse de consommation, souhait des industriels de ne plus autant contribuer au financement de la recherche. Les tonnages de pommes de terre transformés en chips, frites, purées, déshydratés ont régressé de 100.000 t, soit -8,5 % pendant la campagne 2003/2004. Les professionnels comptent néanmoins faire valoir les atouts nutritionnels de la pomme de terre : elle est composée de glucides complexes et de vitamine C, et elle est pauvre en lipides.

Une année 2004 difficile

Le secteur de la pomme de terre valorisée par l’industrie alimentaire a de fait atteint sa maturité pour certains segments, et connaît un réel ralentissement de croissance pour d’autres.

«Il ne s’agit pas là de sombrer dans un pessimisme qui nous rendrait apathique et donc rapidement inefficace, mais d’alerter l’ensemble des représentants des filières pomme de terre ainsi que l’ensemble des représentants de pouvoirs publics afin de trouver des solutions pour redonner une dynamique à notre secteur», explique Didier Lombart, le président du GIPT. Toute filière, qu’elle soit réglementée par une organisation commune de marché, comme c’est le cas de la féculerie, ou qu’elle soit libre, est en fait organisée sous la seule volonté d’acteurs responsables qui ont choisi depuis longtemps la voie de la contractualisation, comme c’est le cas de la filière alimentaire, soumise à des contraintes fortes.

Les équilibres économiques dans les filières de la pomme de terre et dans notre pays, qui perd progressivement nombre de ses avantages compétitifs et de son attractivité, sont aujourd’hui bousculé par nombre de sujets. Il s’agit de la réforme de la Politique agricole commune, des débats sociétaux extrêmement forts —sur la santé et l’alimentation en particulier, au moment où l’obésité, qui croît en France, devient plus que jamais un sujet de société fortement médiatisé— mais également des relations difficiles entre l’agriculture, l’industrie et le commerce (en terme de prix et de marges arrières) ainsi que de l’élargissement de l’Union européenne encore difficile à appréhender.

Fort «de sa lucidité et de son dynamisme face à l’adversité», le GIPT a décidé de se pencher sur l’économie des filières de la pomme de terre dans le contexte évoqué. L’organisation a donc réuni l’ensemble des acteurs pour une journée d’études, le 30 novembre dernier, pour débattre de tous les nouveaux enjeux qui s’offrent aux professionnels. Ces derniers ont retenu de cette rencontre un premier débat exploratoire riche en enseignements et a tenu à prolonger les discussions sur les aspects liés à l’alimentation : nutrition-santé, nutrition-éducation, nutrition-pédagogie, nutrition-information… Autant de déclinaisons qui méritent d’être analysées et étudiées, pour répondre aux attentes fortes du citoyen.

Ce thème, prioritaire pour l’interprofession et l’ensemble des acteurs économiques, a fait l’objet de la table ronde qui a ponctué l’assemblée générale du GIPT. L’occasion de discuter des enjeux d’éducation et d’information des consommateurs en matière nutritionnelle.

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