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Onigc
Des stocks de blé tendre en net recul

Le Conseil spécialisé “Céréales” a noté lors de sa réunion mensuelle que le ratio stock/consommation mondial est le plus faible depuis 1975/1976

LA CAMPAGNE céréalière française 2006/2007 commence avec une petite moisson et des stocks de blé tendre en recul, a indiqué le conseil de direction spécialisé “Céréales” de l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (Onigc), le 13 septembre. « Nous avons une récolte inférieure de 800.000 tonnes à celle de l’an dernier. En outre, à la différence de la campagne dernière, nous disposons de moins de stocks », a commenté Bruno Hot, directeur général de l’Office. En France, la campagne dernière vient de se clore avec 2,8 Mt de report, contre 4,7 Mt en 2004/2005. Les stocks chez tous les exportateurs majeurs au niveau mondial ont atteint leur plus bas niveau depuis 1996/1997. Le ratio stocks/consommation est le plus faible depuis 1975/1976, date du premier calcul par le Conseil international des céréales.

Des stocks au plus bas

Au 31 août, les stocks d’intervention européens s’élèvent à 11,8 Mt, toutes céréales confondues. L’Union européenne dispose de 5,3 Mt de maïs, détenues quasi exclusivement par deux pays d’Europe centrale : la Hongrie et la Slovaquie. Le stock de blé tendre est de 4,1 Mt, dont la moitié en Allemagne. Le stock d’orge est réparti entre de nombreux États membres, avec une plus forte concentration en Allemagne, en France et en Finlande, qui possèdent à eux seuls près de 70 % des volumes. Selon les derniers chiffres du CIC, le stock de report de l’Union européenne pourrait tomber à 10 Mt de céréales fin juin 2007, soit 7,6 Mt de moins qu’un an plus tôt.

Au niveau mondial, les stocks de fin de campagne passeraient de 135 Mt fin 2005/2006 à 117 Mt fin 2006/2007, le niveau le plus bas depuis 1980/1981, d’après le CIC. Ce contexte explique la hausse des prix qui est intervenue d’abord aux États-Unis au cours du printemps et qui s’est diffusée chez les autres exportateurs durant l’été.

Des cours au plus haut

Ainsi deux phénomènes se sont-ils produits au cours des trois derniers mois : une montée générale des cotations et un resserrement des écarts de prix entre les différentes origines et les diverses catégories de blés. La tendance à la hausse est très nette pour les blés européens. Le FCW (French Channel Wheat) a progressé de 41 $/t depuis le début de la campagne, jusqu’à 185 $/t. Le blé meunier russe fob Novorossysk a gagné 33 $/t pour coter 173 $/t le 5 septembre dernier tandis que le blé meunier ukrainien atteignait 175 $/t (en hausse de 32 $/t). Les cotations américaines restent également très élevées. Le SRW (Soft Red Winter) s’est raffermi de près de 22 $/t depuis le début du mois de juillet à 172 $/t, contre 209 $/t pour le HRW (Hard Red Winter).

Les cours des différentes origines se sont également resserrés. Les cotations des SRW, des blés argentins (“plata”) et de la mer Noire sont au coude à coude. Les prix argentins reflètent le faible niveau de la production attendue dans ce pays. En revanche, les cotations des blés européens, et français en particulier, sont nettement supérieures à celles des origines américaines et mer Noire.

Une évolution des récoltes européennes diverse

La récolte européenne de blé tendre est en baisse en raison de la vague de chaleur de juillet qui a frappé une bonne partie de l’UE et des pluies du mois d’août qui ont perturbé le bon déroulement des moissons. La récolte devrait atteindre un peu moins de 111 Mt, contre plus de 115 Mt en 2005.

La hausse des volumes de blé dur est la conséquence d’un retour à la normale de la production espagnole. Les rendements sont également revenus à des niveaux habituels.

En orge, les moissons augmenteraient à plus de 55 Mt, contre 53 Mt l’an dernier, suite à une progression des rendements dans l’UE à 15. En revanche, les rendements sont en baisse dans les nouveaux États membres.

Quant au maïs, les volumes engrangés sont prévus en baisse à 46,5 Mt, contre près de 51 Mt en 2005. Les récoltes devraient notamment diminuer en Europe centrale, en France et en Italie.

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