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La sélection Lohmann évolue avec l’essor de l’œuf alternatif

Avec le développement des œufs alternatifs, Lohmann intègre toujours plus de critères de bien-être, tout en continuant à progresser sur les paramètres de productivité.

Avec l’évolution des modes de production des poules pondeuses, le principal challenge des sélectionneurs est de trouver un juste équilibre entre les paramètres de productivité et de bien-être, certains étant parfois corrélés négativement. Pour avancer sur les deux fronts, Lohmann Tierzucht s’appuie depuis quelques années sur de nouvelles méthodes de sélection, dont la génomique, en complément des techniques de sélection classiques. « La génomique permet d’accélérer les progrès génétiques. Le gain est de 25 % sur la persistance de ponte, de 20 % sur l’efficacité alimentaire ou encore de 15 % sur la viabilité », a confirmé Mathias Schmutt, généticien de l’entreprise de sélection, lors d’une journée technique organisée par sa filiale française.

Environ deux tiers des lignées pures sont logées en cages individuelles. « C’est ce qui permet d’avoir l’information la plus précise sur les performances de ponte, tandis que les critères de comportement sont mesurés dans des cages collectives de quatre poules. " C’est notamment le cas de l’emplumement et du picage. À l’avenir, les tests d’emplumement seront réalisés avec de plus grands effectifs (compartiment de 72 sœurs de lignées pures) et dans des conditions d’élevages dégradées (intensité lumineuse élevée, aliment moins énergétique).

Pour l’évaluation des performances en systèmes alternatifs, d’autres animaux de sélection sont élevés dans des systèmes au sol. Lohmann teste un nouveau dispositif de boîtes à nid avec identification individuelle (entonnoir Weihenstephan, en partenariat avec Big Dutchman), qui informe avec plus de précisions sur le comportement au nid de chaque individu (présence et temps passé).

Une bonne héritabilité du critère longueur de bec

En réponse au marché allemand, où l’épointage du bec est interdit depuis deux ans, Lohmann sélectionne également sur le bec. Plus précisément, il s’agit de l’écart de longueur entre les mandibules supérieure et inférieure, qui doit être le plus faible possible. Sur la Lohmann Brown Classic, l’héritabilité de ce critère se situe autour de 0,20. « Après quatre années de sélection, l’écart s’est réduit entre 3,5 à 9 % selon les lignées pures, ce qui est considérable. Un bec réduit n’exclut toutefois pas le risque de picage mais permet de le diminuer. »

Enfin, pour le critère viabilité, Lohmann s’appuie aussi sur des tests réalisés dans des fermes de plusieurs régions du monde, afin de sélectionner des poules s’adaptant à des environnements très différents (climat, alimentation…). L’objectif est de mesurer les performances des frères et sœurs de lignées pures en conditions challengées.

La réunion technique de Lohmann France a été aussi l’occasion de remonter les attentes du terrain. Selon les représentants de la filière pondeuse présents, les paramètres de sélection sur le bien-être à travailler en priorité sont l’emplumement, la viabilité et le comportement au nid en systèmes plein air.

Chiffres clés de Lohmann France

Avec 15 millions de poules Brown et 2,2 millions de blanches par an, Lohmann revendique une part de marché de plus de 40 %.« Un œuf sur trois en standard est issu d’une poule Lohmann. C’est un œuf sur deux en alternatif, a indiqué Vincent Baumier, directeur de Lohmann France. Et l'activité de vente des poulettes prêtes à pondre se développe et devrait atteindre 900 000 volailles en 2019. » Le couvoir de Saint-Fulgent, en Vendée, a une capacité de production hebdomadaire de 300 000 poulettes. Les élevages de reproducteurs qui le fournissent (191 500 poules) sont principalement situés en Vendée et dans le Maine-et-Loire.

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