Aller au contenu principal

La production de poires italienne veut relever la tête après deux ans catastrophiques

Interpera a été l’occasion de faire le point de la situation dans la région d’Émilie-Romagne, grand bassin de production de la variété Abate. Et d’esquisser des solutions.

Partenaire du plan de relance, le consortium Opera représente 25 % de la production nationale de poires et 33 % de celle d’Emilie-Romagne.  © Opera
En Italie, 187 000 tonnes de poires sont attendues pour cette récolte 2023, une chute vertigineuse de -63 % comparé à 2022, et de -57,4 % comparé à la moyenne triennale.
© Opera - archives

Victime aussi des conditions sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19, l’édition 2020 d’Interpera, le grand rendez-vous italien de la filière poires, s’est tenue de manière digitalisée. La saison 2019 avait été atypique et particulièrement éprouvante pour les producteurs italiens. Conditions météorologiques défavorables et maladies (mouche asiatique) ont conditionné la récolte, limitée à environ 300 000 t. Et la campagne 2020 a été tout aussi difficile. La propagation de la stemphyliose du poirier dans d’importants bassins de production d’Émilie-Romagne, en particulier pour l’Abate, a été redoutable sur le potentiel de production.

Coup de grâce

La production nationale est en recul de 16 % par rapport à la moyenne des dernières années, tandis que l’Émilie-Romagne, elle, est passée sous la barre des 400 000 t. Cette situation entraîne de lourdes pertes pour les producteurs. « Ils espéraient cette année se remettre des difficultés de l’année précédente, qui s’est soldée par un déficit de 8 600 €/ ha. Les pertes économiques supplémentaires, cette année, égales à 6 200 €/ ha, représentent presque un coup de grâce », a commenté Elisa Macchi, directrice du CSO Italie. De plus, le pays ne représente plus que 28 % de la production européenne (3 % il y a deux ans).

Ce constat fort sombre a été partiellement contrebalancé par l’annonce d’un projet de relance de la poire d’Émilie-Romagne à travers la valorisation son label IGP, sous l’impulsion de l’interprofession italienne de la poire. Les deux principaux consortiums de production, Opera et Origine Group, ont accepté de participer à ce projet. Les premiers résultats sont attendus en 2021. Pour le directeur d’Origine Group, Alessandro Zampagna, « l’IGP peut être un outil pour se rencontrer et faire des projets ensemble. Mais, nous devrons nous mettre d’accord sur ce que nous voulons réellement faire, en termes de marketing et de procédures techniques, pour réussir ». Car, l’alerte est aussi du côté de la consommation, en chute de 12 % en deux ans.

L’Italie ne représente plus que 28 % de la production européenne de poires.

Les plus lus

des boîtes de conserve sur une ligne dans une usine de légumes en conserve
Quel est le seul légume en conserve qui a observé une croissance des ventes en 2024 ?

L’Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés, vient de publier les chiffres 2024. Après une année…

communication du ministère de l'Agriculture et de la Forêt de Turquie sur les gelées tardives d'avril 2025
Turquie : gel tardif et chutes de neige déciment les vergers de fruits à noyau et les vignes

Dans certaines régions, les températures ont chuté à -15°C. Les abricotiers, les cerisiers, les pruniers, les pêchers, les…

Cinq personnes débattent sur un salon. avec un écran géant en arrière fond
Abricot : à quoi s’attendre pour la récolte européenne 2025 ?

Medfel a fait le point sur les récoltes d’abricot en France, en Italie, en Espagne et en Grèce. Les quatre pays producteurs…

Guerre des prix et origine des fruits et légumes : Lidl et les distributeurs en ligne de mire

D’un côté, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France attaque directement Lidl sur les prix pratiqués « depuis…

Quatre personnes présentent des prévisions de plantation sur un salon
Melon : à Medfel, une baisse inédite des surfaces est annoncée pour 2025

Les trois bassins de production de melons que sont la France, l'Espagne et le Maroc sont concernés par la baisse de surfaces.…

tranches de melon charentais
Prix du melon : accord oral des enseignes à « ne pas dégainer à 0,99 € » en 2025

L’AIM poursuit ses travaux pour mieux valoriser le melon et endiguer la perte des surfaces. A Medfel, l'interprofession a…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes