Aller au contenu principal

Exportation
La pomme française peine à se redresser sur les marchés internationaux

Les exportations de pommes françaises ont connu un rebond selon Agreste. Mais la performance est loin de susciter la satisfaction de la filière.

pommes
© Cardell

Une synthèse conjoncturelle publiée par Agreste indique qu’entre août 2019 et février 2020, les exportations françaises de pommes se redressent de 6 % par rapport à la même période (août 2018-février 2019) avec un total de 272 252 t. Le produit français s’est renforcé sur les principaux clients dans l’Union européenne : Royaume‑Uni (52 364 t, +6 %), Allemagne (21 444 t +11 %). Agreste note aussi la reprise des exportations vers l’Arabie saoudite (11 564 t, +31 %). En revanche, les exportations de pommes ont été en souffrance sur certains autres marchés. C’est le cas pour l’Espagne (42 577 t, -2 %), dont l’augmentation de la production locale a freiné les importations. De même, la Belgique (11 138 t, -2 %) et l’Italie (4 989 t, -22 %) sont en recul et cela malgré la baisse de la production dans ces deux pays. Pas de triomphalisme : « Malgré une récolte européenne moindre, les gains de marché sont limités pour la France » ? souligne Agreste.

Des résultats en trompe-l’œil

Pour Josselin Saint-Raymond (ANPP), « certes, en cumulé, il y a un mieux. Mais, rappelons que 2019 a été une petite année de production en Europe et malgré cela, les positions françaises ne se sont pas améliorées. Les producteurs français rencontrent tellement de contraintes renchérissant les coûts de production que leur compétitivité est dégradée face à d’autres pays exportateurs qui n’ont pas ces contraintes. On n’y arrive plus ». Le portefeuille français de variétés de pommes est-il aujourd’hui toujours adapté à l’exportation ? « La question se pose plutôt pour le portefeuille mondial, répond le directeur de l’ANPP. La variété Gala, produit phare de l’exportation française, est de plus en plus produite dans le monde, ce qui entraîne une offre structurellement excédentaire. »

Le développement de variétés club, gustativement différentes et résistantes à la tavelure, par les grands producteurs français pourrait changer la donne. « Ce qui est important, c’est la rentabilité des vergers et pour cela, il faut qu’ils soient en phase avec la demande du marché. Il ne faut donc jamais arrêter de les renouveler. Mais pour cela il faut un financement, sinon on est hors-jeu », conclut Josselin Saint-Raymond.

Les exportations se redressent vers l’Union européenne et les pays tiers, notamment l’Arabie saoudite.

Les plus lus

Changement climatique : pour Serge Zaka, « il faut sortir de la stratégie de pansement avec une vraie diversification fruitière »

Avec le changement climatique, à quoi ressemblera la France fruitière et légumière en 2050 ? Le salon Medfel, ces 24 et 25…

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

La production sous grands abris, anecdotique en termes de volumes, permet de former les nouveaux cueilleurs.
« Je n’ai jamais perdu d’argent avec l’asperge »

Dans le Maine-et-Loire, Guillaume Thomas produit de l’asperge sur 16 ha. Le producteur, adhérent à Fleuron d’Anjou, apprécie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes