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La Covid-19 n’a pas provoqué un écroulement des échanges de produits laitiers

De mars à juillet 2020, les exportations de produits laitiers français ont globalement progressé de 2 % en valeur. Dans le détail, les PGC (produits de grande consommation) souffrent, notamment ceux destinés à la restauration hors domicile.

Les produits de grande consommation (PGC) ont souffert des mesures de confinement mises en place pour lutter contre la Covid-19. "Car un certain nombre de fromages, beurre et crème français sont destinés à la RHD, souvent haut de gamme", indique Mélanie Richard, du Cniel. Les exportations de fromages ont baissé en valeur de 3 % sur la période mars à juillet 2020, par rapport à mars-juillet 2019. La chute concerne surtout les envois vers les pays tiers (-9 %). Vers l’UE à 28, les envois sont presque stables (-1 %). Les exportations de PGC hors fromages (lait, beurre et crème conditionnés, ultrafrais, boissons lactées) ont perdu 5 % en valeur : -4 % sur l’UE28 et -5 % sur les pays tiers.

A contrario, les produits industriels (poudres de lait grasses, maigres, infantiles, poudre de lactosérum, caséine, beurre vrac) ont crû en volume et surtout en valeur : +9 % au global, avec +11 % vers l’UE28 et +8 % vers les pays tiers. Au global pour l’ensemble des produits laitiers, les exportations pendant la période de confinement ont augmenté de 2 % en valeur : +2 % vers l’UE et +2 % vers les pays tiers. "Donc les exportations de produits industriels ont plus que compensé la baisse des exportations de PGC. On ne voit pas d’effondrement des exportations globalement. Par contre, il y a des perturbations sur certaines zones géographiques, sur certaines périodes de l’année."

Baisse pour les PGC, hausse pour les produits industriels

Mais l’effet Covid-19 n’est pas terminé, avec une RHD encore perturbée par les mesures anti Covid-19. Et la question est de savoir quand et comment se feront ressentir les effets de la récession économique sur la consommation. "Les effets qualitatifs et quantitatifs sur la demande ne sont pas nécessairement tous négatifs. Les produits alimentaires basiques pourraient profiter de la baisse de pouvoir d’achat mais quid des produits à plus forte valeur ajoutée ? Mais dans certaines zones où les produits laitiers sont essentiellement consommés par les étrangers (touristes, en voyage d’affaire, expatriés), les PGC français risquent de souffrir de l’absence de reprise franche du tourisme et de la RHD", souligne Mélanie Richard.

Lire aussi : « La demande en poudre de lait infantile est toujours forte » à Isigny-sainte-mère

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