Aller au contenu principal

« J’ai souscrit une assurance prairies en complément de la multirisque »

Jean-Guy Saillard, polyculteur-éleveur dans l'Orne, estime que pour les prairies, le nouveau nouveau dispositif d’assurance multirisque climatique des récoltes est avantageux par rapport à l’ancien système des calamités agricoles. 

Jean-Guy Saillard, polyculteur éleveur à Gouffern-en-Auge, dans l'Orne, est en Gaec avec son frère et sa sœur sur 296 hectares, dont 200 de grandes cultures (maïs , blé, orge), 7 de luzerne, 80 de prairies. Le Gaec éleve un troupeau laitier de 110 vaches, engraisse une quarantaine de boeufs par an et conduit un atelier de 250 places de jeunes bovins.
© Gaec

« Nous sommes installés dans l’Orne, à la limite du pays d’Auge, sur des terres argileuses d’une part et des terres plus légères d’autre part où les rendements peuvent vite être pénalisés par le manque d’eau. Déjà avec l’ancien système d’assurance récolte, nous étions assurés pour les céréales et le maïs fourrage. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de déclencher l’assurance après des aléas climatiques sur blé, orge et maïs, notamment à deux reprises pour des sommes très importantes en maïs. L’assurance avait alors pu m’aider à racheter du fourrage en complément des pertes de cultures.

Avant la réforme, j’étais donc convaincu par l’intérêt de s’assurer pour protéger mon revenu et assurer la continuité de la production, surtout quand on a un élevage. C’est pourquoi, en complément de la multirisque, j’ai souscrit un contrat en assurance prairies, ce qui n’existait pas auparavant.

Le système est vraiment très avantageux sur cette partie herbe par rapport à l’ancien système des calamités agricoles dont je n’ai jamais pu bénéficier, y compris certaines années avec un gros déficit fourrager. Aujourd’hui, 100 % de mes surfaces sont assurées, cela m’offre une sécurité. Que l’on s’assure ou pas, chacun prend ses risques en fonction de sa situation finalement, il faut juste en avoir conscience. On ne se pose pas la question quand il s’agit du tracteur ou de la maison d’habitation. L’autre aspect à l’échelle nationale, c’est la mutualisation du risque avec un pot commun plus important. »

 

Une forte progression en 2023 des surfaces assurées en prairies

2023 est marquée par une forte adhésion des éleveurs à l’assurance prairies. De confidentielle, elle est passée à plus de 700 000 hectares couverts par Groupama et 350 000 hectares par Pacifica. Sur l’ensemble du marché (tous assureurs confondus), Jean-Michel Geeraert estime que sont assurés à l’heure actuelle environ 10 % des prairies. Une « première estimation » basée sur les données partagées au sein de France Assureurs, qui doit être confirmée par un bilan consolidé du ministère de l’Agriculture.

Les plus lus

Ferme expérimentale Bordes engraissement vaches
Elevage bovins viande : faut-il allonger la finition des vaches de réforme ?

Avec une conjoncture fortement remodelée depuis un an, il peut être intéressant de revoir les itinéraires techniques de…

<em class="placeholder">barrière contention quai de chargement</em>
Astuce d’éleveur : « j’ai conçu une barrière poussante pour le quai de chargement »

Une barrière poussante anti-recul aménagée sur le quai de chargement permet au Gaec des Reclous, dans la Creuse, de charger de…

broutard chargement centre de tri
DNC : les bovins vaccinés sont acceptés par l'Italie avec des conditions "assez drastiques"

D'après le ministère de l'Agriculture, l'Italie accepte le principe d'importer des bovins vaccinés contre la DNC avec des…

<em class="placeholder">troupeau charolaises pâturage </em>
OS Charolais France : « mettre en avant de nouvelles souches de la base de sélection »

Le génotypage se développe avec près de trois fois plus d’analyses effectuées en 2024 par le service génomique du Herd Book…

<em class="placeholder">station d&#039;évaluation de Lanaud jeunes taureaux collier accéléromètre </em>
France limousin sélection : un projet de génomique sur l’adaptation des bovins au changement climatique
Un programme génomique sur l’adaptation des bovins limousins au changement climatique a démarré en 2024. D’autre part, le…
Quand l'intelligence artificielle prédit la longévité des vaches charolaises

Le Herd Book charolais prépare la diffusion d’un indicateur de longévité des femelles, au sens de la prédiction de leur âge à…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande