Aller au contenu principal

Itavi - Des éleveurs échangent sur la biosécurité

L’Itavi et l’Anses testent une démarche d’amélioration de la biosécurité qui se repose sur un travail en groupe pour enrichir la réflexion personnelle.

Pour appliquer une biosécurité au quotidien, les discussions entre éleveurs sont très complémentaires de l’approche prescriptive, car elles permettent de conforter des choix de changement ou d’investissement. © Itavi
Pour appliquer une biosécurité au quotidien, les discussions entre éleveurs sont très complémentaires de l’approche prescriptive, car elles permettent de conforter des choix de changement ou d’investissement.
© Itavi

La réglementation et les guides techniques sont souvent très prescriptifs en matière de moyens et de pratiques préconisées pour assurer le niveau adéquat de biosécurité. En résumé, « il faut faire comme cela et pas comme cela ». Sur le terrain, cette approche normative bute sur la spécificité de chaque élevage et sur la motivation de l’éleveur. De par son histoire, le site à sécuriser diffère souvent du modèle idéal et l’éleveur peut avoir des craintes ou des réticences. C’est pour lever ses freins que des réunions d’échanges entre éleveurs ont été organisées en 2019 par l’Itavi, en collaboration avec l’Anses, dans le cadre du projet Partage. Elles visaient à associer des éleveurs pour qu’ils réfléchissent ensemble puis qu’ils choisissent individuellement des pratiques et des solutions de biosécurité de façon active et responsable. Un animateur conduisait la réunion pour faciliter les échanges et permettre à chacun de trouver sa propre solution, tout en bénéficiant des réflexions collectives.

Ensemble on va plus loin

Deux groupes d’une dizaine d’éleveurs se sont réunis. Leurs discussions ont porté sur « comment mieux lutter contre les nuisibles, comment mieux gérer les stocks de litière, quelles méthodes et équipement utiliser pour pailler et repailler, comment mieux encadrer les équipes de ramassage », etc. Cette méthode participative a favorisé le partage des connaissances et fait évoluer les points de vue. « D’habitude, on nous dit : bon vous allez faire ceci et faire cela. Alors que là, c’étaient des échanges entre nous », rapporte un participant. Rien de tel que d’entendre un autre parler de ses problèmes et de ses solutions. « Il y a des choses que certains faisaient et auxquelles on n’y pensait pas, ajoute un autre. On a appris plus avec les astuces des collègues. » Chacun a pu tirer le bilan de ses pratiques. « Ce que je fais est-il suffisant pour bien gérer les risques ? » Les participants ont aussi été amenés à analyser leurs contraintes et leurs priorités. « Quels sont les risques les plus importants sur mon élevage ? En quoi cette pratique ou mesure permet de réduire les risques ? » Pour finir, chacun a identifié et choisi les actions qui lui permettraient de progresser, eu égard à ses contraintes (organisation du travail, conception du site, investissement) et aux facteurs de risques propres à son exploitation (région, trafic routier, collectif de travail, élevages aux alentours…). Deux réunions de groupes sont encore programmées cette année, mais déjà quatorze des dix-sept participants ont adopté ou prévu un changement à court terme. À l’issue de ce projet, l’Itavi et l’Anses mettront ces outils pédagogiques à la disposition de tous.

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Bourdon a réussi à aller au bout de son projet et peut être fier du résultat !</em>
En Bourgogne, Nicolas Bourdon s’est installé à tout prix en poulet 
À Sergines, près de Sens dans l’Yonne, Nicolas Bourdon a mis presque six ans pour concrétiser un projet de 1 800 m² de…
<em class="placeholder">Les deux frères, Lionel et Xavier Rivoal, âgés de 40 et 36 ans, introduisent avec un préau une différenciation Bien-être dans leur élevage déjà diversifié ...</em>
"Nous avons choisi une ventilation adaptée à notre poulailler avec préau"
Éleveurs de dinde à Plouvien dans le nord du Finistère, Lionel et Xavier Rivoal ont construit un préau en rénovant leur…
<em class="placeholder">Patrice Labrosse, président de la CPASL : « Nous produisons un produit plus haut de gamme qui n’est pas plus rémunérateur. »</em>
"Nos canards « bien-être » sont élevés sur sciure"

La coopérative CPASL a lancé en 2015 une production de canards de Barbarie sur litière avec jardin d’hiver. Elle mise…

<em class="placeholder">« Inné ne veut pas dire automatique, précise Amandine Cosnard. C’est bien la situation et l’évaluation que l’animal en fait qui va permettre de générer tel ou ...</em>
"Comprendre le comportement des canards de Barbarie aide à identifier les leviers d'amélioration en élevage"

Comprendre le comportement du canard de Barbarie à partir du mode de vie de ses ancêtres en milieu naturel peut permettre d’…

Maïsadour programme plus de 4 millions de volailles en plus d'ici 2029

La coopérative Maïsadour annonce, dans un communiqué du 28 avril, un « soutien financier inédit » à ses adhérents…

Galliance investit dans son site de Languidic pour concurrencer le poulet lourd importé

A Languidic dans le Morbihan, Galliance du groupe Terrena investit dans son site d'abattage et de transformation pour…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)