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Rapprochement
Innatis se diversifie en reprenant le Domaine des Coteaux

Très présent sur la pomme (il lancera une nouvelle pomme bio en 2023) , le groupe angevin Innatis ajoute les fruits à noyau et les kiwis à son offre. L’arrivée d’Unigrains à son capital va favoriser plusieurs projets industriels.

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Marc Rauffet, PDG d’Innatis, et Nathalie Bonnet, PDG du Domaine des Coteaux : le verger est au cœur de la démarche des deux entreprises.
© Innatis

Commercialisant environ 130 000 t de fruits par an (en grande partie des pommes), le groupe angevin Innatis vient d’acquérir le Domaine des Coteaux et signe une diversification dans le domaine des fruits à noyaux.

Le Domaine des Coteaux, situé dans le Gard, est spécialisé sur cette gamme (entre 6 000 et 7 000 t de pêches et nectarines, 3 000 t d’abricots) et s’est développé sur la cerise (300 t) et le kiwi (1 000 t). La société assure 90 % de ses ventes avec la grande distribution, française et européenne.

« La santé financière du Domaine des Coteaux est bonne mais la gestion, que je mène seule depuis dix ans, devenait un peu lourde, explique Nathalie Bonnet, son PDG. De plus, je voulais donner un avenir à l’entreprise, au-delà de dix ans. Marc Rauffet, le PDG d’Innatis, et moi partageons les mêmes valeurs : faire vivre les vergers et les hommes qui y travaillent. Cette collaboration nous permettra de mutualiser pour pérenniser nos cultures ».

En 2020 le Domaine des Coteaux s’est engagé dans la démarche label Rouge, qui pourrait potentiellement concerner à terme entre 20 et 30 % des surfaces. Nathalie Bonnet continuera de diriger le Domaine des Coteaux et participera au conseil stratégique d’Innatis.

Robotisation et nouvelle pomme bio

Ce rapprochement capitaliste intervient alors qu’Unigrains entre au capital du groupe Innatis. « Nous avons trouvé un partenaire idéal pour nos projets de développement. Cette ambition est illustrée par le rapprochement avec le Domaine des Coteaux », souligne Marc Rauffet. Une réflexion est engagée autour de la construction d’une nouvelle station fruitière, près d’Écouflant (Maine-et-Loire). « Nous voulons aussi développer la robotisation dans les vergers, afin de réduire la charge de travail. Les technologies existent et se développent : elles demandent des investissements importants », détaille le PDG d’Innatis.

Partenaire de Pink Lady depuis le début, introducteur de variétés comme LollyPop et Zingi (en ajoutant les développements sur Honey Crunch et Juliette), le groupe développe une nouvelle variété de pomme bio jaune résistante à la tavelure. Trois producteurs sont engagés dans la démarche pour une quinzaine d’hectares. « Les premiers résultats sont très satisfaisants. On peut envisager un lancement commercial après 2023 et il faudra trouver un nom à cette variété. Aujourd’hui, en France, si l’on veut vivre de l’arboriculture, il est indispensable de viser l’excellence et de proposer des produits remarquables », conclut Marc Rauffet.

Par ailleurs, le 12 janvier, le groupe, associé dans la démarche avec le pépiniériste Dalival, a annoncé avoir entamé une action judiciaire pour la défense de la variété Dalinette et de la marque qui lui est associée, Choupette. La variété et la marque sont la copropriété de L’Inrae et de Dalival.

L’exploitation de cette pomme a été confiée au groupe Innatis qui détient les droits de vente exclusifs. Il semblerait que des ventes de la variété, en dehors du cadre du contrat de commercialisation et du rachat de la licence, se soient déroulées.

Contacté par FLD, le groupe Innatis n’a pas souhaité en dire plus pour le moment, la procédure étant en cours.

 

Innatis et Les Domaines des Coteaux travaillent sur des projets communs : nouveaux fruits, conduites de culture innovantes…

 

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