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Grippe aviaire : La France passe en niveau de risque modéré

Vendredi 30 septembre à 17 heures, le cabinet du ministre de l’agriculture a annoncé que le niveau de vigilance vis-à-vis du risque d’influenza aviaire deviendrait « modéré » dès le 2 octobre.

Au niveau "modéré" la mise à l'abri concerne les palmipèdes en ZRD et toutes les volailles en ZRP
© DR

L’arrêté est paru au journal officiel du samedi 1er octobre. Depuis dimanche matin, la surveillance doit être renforcée sur tout le territoire et des mesures de prévention sont rendues obligatoires dans les communes situées dans les zones à risque particulier (ZRP) et dans celles moins nombreuses classées en zone à risque de diffusion (ZRD).

En ZRP, toutes les volailles sont à mettre à l’abri, tandis qu’en ZRD il s’agit uniquement des palmipèdes d’élevage (de moins de 42 jours).

Des obligations de mises à l'abri ont déjà été prises depuis l'été, à travers la mise en place de zones de contrôle temporaire (ZCT) en Bretagne, Loire-Atlantique, Maine et Loire, Vendée.

 

 

S’ajoutent l’interdiction des rassemblements d’oiseaux, l’interdiction de faire participer des oiseaux des ZRP à des rassemblements dans le reste du territoire, des autorisations limitées pour les transports et l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d’appelants pour la chasse encore autorisée, l’interdiction des compétitions de pigeons voyageurs, la vaccination obligatoire des oiseaux de parcs zoologiques ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

Une nouveauté par rapport à 2021 : les autocontrôles deviennent obligatoires autour des foyers dans une zone réglementée supplémentaire (ZRS) allant de 10 à 20 km. Désormais la zone de contrôle temporaire autour d'un foyer comprendra trois zones (zone de protection, zone de surveillance et ZRS). Les mouvements d'animaux y seront autorisés ainsi que les mises en place après un audit biosécurité préalable et bien sûr favorable. "Nous avons la volonté de ne pas reproduire la crise de l'année passée", justifie le ministère de l'agriculture. Ces autocontrôles concerneront des analyses de cadavres, des prélèvements d'environnement et des prélèvements sur animaux avant mouvement.

L’an dernier, la France était passée au niveau modéré le 10 septembre et cela ne concernait que les ZRP, le concept de ZRD ayant été réglementé plus tard. La situation était revenue au niveau négligeable le 8 juin dernier.

Situation alarmante en Europe

Le ministère justifie le passage en risque "modéré" par deux constats et une menace :

- plusieurs milliers d'oiseaux sauvages morts ont été collectés cet été, dont beaucoup sur le littoral ouest. Le laboratoire national de référence a identifié trois nouvelles souches de virus influenza sur ces oiseaux;

- depuis deux semaines, le nombre de contaminations d'oiseaux captifs et d'élevages s'est multiplié : 18 foyers dénombrés dans onze départements. Cette situation n'est pas propre à la France, puisque des foyers s'allument constamment en Allemagne, aux Pays Bas et au Royaume Uni. Cinq foyers se sont déclarés en Belgique en moins d'une semaine. L'Italie et l'Espagne ont été touchées tout récemment  (voir notre carte interactive ci-dessous);

- bientôt les oiseaux migrateurs vont circuler au dessus de l'Europe en provenance de la Sibérie et Russie, avec le risque de nouvelles introductions. Nancy Beerens, virologiste au laboratoire national de référence IA des Pays Bas, a récemment déclaré qu' " il n'y a aucun rapport de surveillance cette année. Il se peut qu'il n'y en ait plus ou que les informations ne circulent plus en raison de la situation en Ukraine."

 

 

 

A quand le passage en risque élevé ?

L'an dernier, le risqué « élevé » avait été décrété du 4 novembre et avait duré jusqu'au 9 mai 2022.

Le niveau d’alerte rouge signifie pour l’ensemble du territoire :

  • Mise à l’abri en élevage commerciaux et claustration (ou mise sous filet) des basses-cours ;

  • Interdiction des rassemblements d’oiseaux et des compétitions de pigeons voyageurs (jusqu’à fin mars) ;

  • Transports et introductions plus contrôlés pour le gibier à plume et les appelants ;

  • Vaccination des oiseaux de zoo non confinables ou non sous filet ;

  • Renforcement de la surveillance clinique en élevage

Mais il est possible que des mesures plus drastiques soient prises en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique...

 

 

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