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Une expérimentation qui dément l’étude Séralini sur les OGM poisons

L’étude de 2012 de Gilles-Eric Séralini (Criigen) sur des OGM empoisonnant des rats a été contredite formellement par une expérimentation au long cours en France.

Des rats avec des tumeurs avaient été exhibés en 2012 pour appuyer les conclusions anti OGM de l’étude de Gilles-Éric Séralini, Criigen.
© Criigen

On nous aurait menti ? C’était en septembre 2012. « Oui, les OGM sont des poisons » avait titré l’hebdomadaire Le nouvel observateur, reprenant au pied de la lettre une étude sur des maïs transgéniques de l’équipe du professeur Gilles-Éric Séralini (Criigen (1)). Relayée par de nombreux autres médias, l’étude avait fait largement polémique. Sur les recommandations de l’Anses notamment, le travail de Séralini a au moins eu le mérite de programmer une véritable étude en France sur la toxicité de l’alimentation par des OGM. Neuf partenaires aux compétences scientifiques variées (dont l’Inra, l’Inserm…) ont participé à ce projet GMO 90 + (2). Les résultats sont tombés en décembre 2018 avec une présentation dans la revue Toxicological Sciences (3).

Aucune altération du foie, des reins, des organes reproducteurs…

« Les travaux ne mettent pas en évidence d’effet délétère lié à la consommation de deux maïs OGM (variétés MON810 résistante à des insectes et NK603 résistante au glyphosate) chez le rat, même pour de longues périodes d’exposition », résume l’Inra dans un communiqué. Les rats ont été nourris pendant trois et six mois avec du maïs OGM et non OGM. « Au terme de six mois d’expérimentation, aucune différence significative du point de vue biologique n’a été identifiée entre régimes OGM et non OGM, rapporte l’Inra. Par ailleurs, aucune altération des organes et en particulier du foie, des reins ou de l’appareil reproducteur des rats aux régimes OGM n’a été observée. » Un enjeu de cette étude était de fournir des données clés utilisables dans les processus d’évaluation des risques OGM. « Cette expérimentation vient compléter les conclusions des études G-TwIST et Grace publiées en mai 2018 et réalisées dans le cadre d’une contre-expertise des travaux de Gilles-Éric Séralini commandée par l’Union européenne », souligne l’association AFBV (4), qui parle de Fake news au sujet du titre racoleur du Nouvel observateur en 2012.

(1) Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique.
(2) bit.ly/2AZ0hga
(3) bit.ly/2UanhQg
(4) Association française des biotechnologies végétales.

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