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Produits phytos et environnement
Une étude du CNRS émet des doutes sur le Roundup

Après des tests réalisés dans l´eau de mer, ceux-ci ont mis en évidence un retard des divisions cellulaires de l´oursin en présence de l´herbicide à base de glyphosate.


Une étude de chercheurs du CNRS(1) à Roscoff, dans le Finistère, a mis en évidence un retard des divisions cellulaires de l´oursin en présence de Roundup. Ce produit herbicide à base de glyphosate a été testé à 0,8 % dans l´eau de mer pour l´expérimentation, ce qui représente un million de fois plus que la concentration de glyphosate qu´il est possible de trouver dans l´eau de mer. C´est ce que souligne la société Monsanto et que ne contestent pas les chercheurs. Sur la base de l´étude, aucun lien ne peut être établi entre les résultats énoncés et les risques cancérigènes.
Monsanto se fait fort de rappeler les nombreuses études réalisées pour juger de l´effet du Roundup sur la santé et l´environnement, notamment pour la réhomologation du produit au niveau européen. Le Roundup est utilisé en agriculture depuis trente ans. Sa toxicité est très faible pour le monde animal sur le plan de la toxicité aiguë et pour la toxicité chronique si l´on prend comme référence la DJA(2). La demi-vie du glyphosate est comprise entre dix et trente jours dans le sol et de l´ordre de trois jours seulement dans l´eau. Dans l´environnement, la molécule subit une biodégradation en des métabolites ne présentant pas de danger avéré.


Et en association avec des surfactants.
Le glyphosate est formulé à travers toute une gamme de produits en association avec des surfactants. Ces derniers ont pour rôle d´activer la pénétration et la circulation de la molécule dans les plantes traitées. Le CNRS souligne que son étude a porté justement sur le glyphosate associé avec ce type de surfactants dans une formulation Roundup.
Le glyphosate seul n´a pas d´effet sur la division cellulaire des oursins. Il semble que la réglementation officielle ne demande pas systématiquement des études sur le glyphosate associé à son surfactant, notamment pour celles concernant la toxicité chronique.


(1) Résultats publiés dans la revue américaine « Chemical research
in toxicology ». Étude de Julie Marc, Robert Bellé et Odile Mulner-Lorillon.
(2) Dose journalière admissible de 0,3 mg/kg/jour.

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