Aller au contenu principal

Transition écologique : « Mettre en commun les réussites et les échecs de chacun »

Benjamin Caron est président du GIEE semis direct avenir 60 et cultivateur à Jouy-sous-Thelle, dans l’Oise. Il nous explique en quoi le collectif permet aux agriculteurs d’aller vers des changements de pratiques.

Benjamin Caron : "On s’épargne parfois la mise en œuvre de solutions que d’autres ont déjà testées et qui n’ont pas fait leurs preuves".
© B. Caron

« Je suis installé depuis 2020, année où j’ai rejoint le GIEE dont j’ai pris la présidence depuis peu de temps. Le GIEE a été labellisé en 2017 et il regroupe une douzaine d’agriculteurs. Au niveau de la chambre d’agriculture, il y a un groupe de travail thématique sur le semis direct qui, lui, regroupe une quarantaine d’exploitants. Mon père pratique le non-labour depuis la fin des années 1970 dans des terres difficiles et le travail du sol a été complètement abandonné sur l’exploitation dans les années 2000.

Le semis direct, et plus largement l’agriculture de conservation des sols, sont des techniques complexes à mettre en œuvre et qui, jusqu’ici, ne s’apprenaient pas à l’école. Avancer en collectif, c’est mettre en commun les réussites et les échecs de chacun. On trouve les solutions plus vite et de manière plus sécurisée. On s’épargne parfois la mise en œuvre de solutions que d’autres ont déjà testées et qui n’ont pas fait leurs preuves.

Le GIEE est aussi un moyen de produire des références sur des pratiques innovantes grâce à des petits essais répétés à différents endroits du territoire chez les agriculteurs du groupe. Nos essais portent notamment sur les couverts végétaux. C’est intéressant de procéder en collectif, car leur mise en place peut coûter cher avec un résultat parfois décevant. Ça permet de tester rapidement les meilleures options.

Le GIEE a aussi un rôle précurseur : nos visites d’essais sont ouvertes à l’ensemble des agriculteurs qui travaillent sur le semis direct au sein du groupe de la chambre. »

196 ha en EARL avec ses parents. Assolement prévu en 2023 : blé, orges d’hiver et de printemps, tournesol, sarrasin, pois d’hiver.

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Tracteur réalisant un désherbage mécanique sur une parcelle en AB.</em>
Telepac : quelles aides bio pour la PAC 2025 ?

À quelles aides de la PAC avez-vous droit en 2025 si vous convertissez votre exploitation au bio ou si vous êtes déjà en bio…

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une…

Label HVE sur une photographie de céréales.
HVE : comment bénéficier du crédit d’impôt HVE en 2025 ?

La loi de finances 2025 a de nouveau reconduit le crédit d’impôt HVE (Haute valeur environnementale) pour un an. Les…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
champs de céréales bio
Comment obtenir le crédit d’impôt bio en 2025 ?

Le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique a été prolongé jusqu’à l’année 2025 par la loi de finances 2022 avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures