Aller au contenu principal

[Salon de l’agriculture] L’impact négatif mésestimé de l’ozone sur le rendement du blé

Jean-François Castell, Inrae/AgroParisTech, "Le blé tendre est très sensible à l'ozone alors que d'autres céréales comme l'orge sont tolérantes."
© C.Gloria

L’ozone (O3) est un gaz qui diffuse à l’intérieur des plantes et il n’est pas sans effet. « Nous avons des références sur ce gaz depuis trente ans et on a déjà bien mesuré son impact négatif sur le rendement du blé tendre. Une étude ancienne sur la variété Soissons montrait qu’une augmentation de 7 % d’ozone dans de l’air ambiant se traduisait par une perte de rendement de 20 %, présentait Jean-François Castell, de l’UMR Ecosys à l’Inra/AgroParisTech lors de la conférence sur la qualité de l’air organisée au SIA le 26 février. Des prévisions d’ICP Vegetation sur l’année 2020 font état d’une perte de 9 % de production du blé tendre sur l’Europe de l’Ouest à cause de l’ozone. Ses émissions proviennent de polluants précurseurs tels que le méthane, les oxydes d’azote venant du trafic automobile, des composés organiques d’origines diverses et elles sont élevées en particulier dans les régions à fort rayonnement solaire. « Les différentes espèces végétales réagissent différemment. Si le blé tendre y est très sensible, l’orge est assez tolérante parmi les céréales, signale Jean-François Castell. Il y a peu de travaux de recherche pour mettre au point des génotypes plus tolérants à l’ozone pour les espèces sensibles. » Mais selon le chercheur, il est plus efficace aujourd’hui de mettre en œuvre des politiques publiques visant à réduire les niveaux de pollution à l’ozone que de chercher à adapter les cultures à ce polluant. Après une augmentation de l’ozone dans les années 90, on assiste à une stagnation de ce polluant depuis le début des années 2000, peut-être grâce à des mesures de réduction des émissions de ses précurseurs. Mais d’autres régions du globe devraient être soumises à une forte augmentation de ce gaz dans les années à venir.

Les plus lus

<em class="placeholder">Moisson des orges dans les plaines céréalières de la Marne. </em>
Moisson 2025 : de très bons résultats en orges, prometteurs sur les premiers blés et colzas

La récolte des cultures d’hiver s’annonce à ce jour très positive avec des rendements élevés et une bonne qualité des grains.…

Échange paille-fumier : comment définir les modalités entre éleveurs et céréaliers ?

L’échange paille-fumier est une pratique courante entre éleveurs et céréaliers sur le territoire. Des outils existent pour…

<em class="placeholder">Desséchement précoce des feuilles du bas des plantes dans une parcelle de maïs.</em>
Canicule et sécheresse : quelles conséquences sur le maïs ?

Du nord au sud, la canicule frappe la France avec des températures qui dépassent localement les 35 degrés. Les parcelles de…

<em class="placeholder">Les agronomes Marcelo Arriola et Andrés Madias sont chercheurs au sein de l’association argentine des producteurs en semis direct (AAPRESID).
Marcos Sincovich et Edgardo ...</em>
Argentine : pourquoi le travail du sol fait un retour en force dans le pays ?
Les céréaliers d’Argentine réintroduisent du travail du sol en système semis direct. Ce retour au binage est leur seule façon de…
Parcelles avec accident de culture
Telepac 2025 : mode d'emploi pour faire valoir son droit à l’erreur

Accident de culture, oubli d’une aide couplée, changement d’écorégime…, le droit à l’erreur permet de modifier sa déclaration…

calculatrice
Bail rural - indice des fermages 2025 en hausse de 0,42%  : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice national des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures