Aller au contenu principal

Russie : une logistique portuaire efficace pour les grains

Pas mal d'investissements ont permis aux ports russes d'atteindre les standards internationaux. Ils n'ont aujourd'hui pas grand chose à envier à leurs homologues européens.

Le terminal KSK du port de Novorossisk devrait voir ses capacités de stockage et son tirant d'eau renforcé.
© Google maps

« Depuis le début de la campagne, les chargements réalisés chaque mois ont systématiquement dépassés les records précédemment enregistrés », analyse Margaux Verdier, chez France Export Céréales. En quelques années, les ports russes se sont organisés et mis à niveau pour assurer des exportations de grains toujours plus importantes. « Les installations des principaux ports sont mêmes plus performantes que celles des ports d’Europe de l’Ouest », estime ainsi un spécialiste européen. De fait, ces dernières années, des compagnies comme Cargill ou Glencore ont investi plusieurs millions d’euros, notamment dans le port de Novorossisk, le plus important du pays pour les grains. Et ce n’est pas terminé. À Novorossisk toujours, le terminal KSK de l’opérateur Delo Port devrait voir ses capacités de stockage renforcées et son tirant d’eau passer de 12 à 13 mètres, ce qui lui permettrait d’accueillir des Panamax. De quoi fournir plus efficacement l’Asie, mais également l’Égypte ou l’Afrique de l’Ouest, des clients clés pour le pays. D’après UkragroConsult, l’Égypte doit absorber sur la campagne 2017-2018 18 % des exportations russes, le Bangladesh, l’Indonésie et le Vietnam 15 %.

Du potentiel aussi sur les ports de la mer d’Azov

Les capacités du port de Tuapse, situé un peu plus au sud, devraient également augmenter, tandis qu’un nouveau port se construit à Taman, entre la mer d’Azov et la mer Noire… La Russie fourbit ses armes. « Il y a également un potentiel de développement sur les ports de la mer d'Azov, qui sont plus petits et dégagent des péniches d’une capacité maximale de 10 000 tonnes, analyse Olivier Bouillet, chez Agritel. Ils sont plus proches du district central et ont un vrai potentiel de développement. » Bémol toutefois, ces ports, par lesquels transitent tout de même pas loin de 40 % des exportations du pays, sont plus vulnérables aux grands froids.

Deux nouveaux contrats à terme mer Noire
Le groupe CME (Chicago mercantile exchange, marché à terme de Chicago) a lancé mi-décembre deux nouveaux contrats à terme FOB mer Noire, l’un en blé, l’autre en maïs. Ils seront indexés sur les indices de prix élaborés par l’agence Platts. Le contrat blé porte sur du blé russe à 12,5 % de protéines au départ des ports en eaux profondes de la mer Noire (comme Novorossisk), l'autre contrat sur du maïs ukrainien. Ce n’est pas la première tentative du genre, puisque le groupe CME s’est lancé en 2012 sur ce marché… mais avec des contrats qui n’ont pas rencontré leur public. Euronext pourrait également se positionner. L’objectif est bien pour les deux groupes de profiter de la croissance de la production et du dynamisme de la région. À suivre.

Les plus lus

<em class="placeholder">Moisson des orges dans les plaines céréalières de la Marne. </em>
Moisson 2025 : de très bons résultats en orges, prometteurs sur les premiers blés et colzas

La récolte des cultures d’hiver s’annonce à ce jour très positive avec des rendements élevés et une bonne qualité des grains.…

calculatrice
Bail rural - indice des fermages 2025 en hausse de 0,42%  : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice national des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-…

Échange paille-fumier : comment définir les modalités entre éleveurs et céréaliers ?

L’échange paille-fumier est une pratique courante entre éleveurs et céréaliers sur le territoire. Des outils existent pour…

Parcelles avec accident de culture
Telepac 2025 : mode d'emploi pour faire valoir son droit à l’erreur

Accident de culture, oubli d’une aide couplée, changement d’écorégime…, le droit à l’erreur permet de modifier sa déclaration…

<em class="placeholder">Epandage de fumier de bovin dans un champ.</em>
Fertilisation azotée : la France peut-elle remplacer les engrais minéraux par la biomasse organique produite sur son territoire ?
Seulement 35 % de l’azote minéral utilisé par l’agriculture française est produit sur le territoire. Selon une étude …
<em class="placeholder">pulvérisateur, côte d&#039;Or plaine de Dijon / I M G _ 3 3 1 3</em>
Flufénacet : l'herbicide utilisable jusqu’à l’automne 2026

L’Anses a transmis une note aux filières concernées officialisant la position de la France sur les modalités de retrait des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures