Aller au contenu principal

Plusieurs classes de blés tendres aux Etats-Unis

Aux États-Unis plus encore qu’en Europe, il n’y a pas un, mais des blés tendres. Tour d’horizon des principales classes, de leurs caractéristiques et de leur positionnement sur le marché.

1.Hard Red Spring


Surnommé « l’aristocrate des blés » en raison de sa remarquable qualité meunière (caractérisée par une teneur en protéines de 12 à 15 %), ce blé de printemps est essentiellement cultivé dans les États jouxtant la frontière canadienne. Sa production oscille entre 10 et 15 millions de tonnes (Mt) dont 5 à 10 Mt sont exportées. Coté à Minneapolis, le Hard Red Spring arbore habituellement une prime élevée par rapport aux autres classes de blé US, surtout quand la protéine se fait rare. Entre fin 2010 et juin 2012, son prix surclassait de 100 à 150 dollars la tonne le cours du Hard Red Winter et du Soft Red Winter, avant que la demande en céréales fourragères ne resserre les écarts. Ce blé améliorant de luxe est réservé à des usages à forte valeur ajoutée. Il est notamment employé pour le pain à hamburger, les pizzas et les pains spéciaux. En 2012-2013, ses principales destinations à l’export étaient le Japon et la Corée.


2.Hard Red Winter


Si le HRS est une Rolls Royce, le HRW est un tout-terrain haut de gamme doté de 10 à 13,5 % de protéines. Semé à l’automne, il pèse à lui seul presque la moitié de la production états-unienne de blé tendre, avec 20 à
30 Mt récoltées chaque année. Ce blé best-seller (10 à 15 Mt d’exportations annuelles) s’est imposé comme le standard de la qualité meunière à l’international. La concurrence européenne se limite essentiellement aux meilleurs blés allemands, tandis que la qualité de l’offre française la place entre le Hard Red Winter et le Soft Red Winter. Le HRW est cultivé dans les grandes plaines du MidWest et en Californie. En juillet dernier, il a déménagé de la corbeille de Kansas City, où il était coté depuis cent cinquante ans, pour celle de Chicago, suite au rachat du Kansas City Board of Trade. Le Nigéria, le Mexique et le Japon ont été l’an passé les premiers clients de ce blé très polyvalent, utilisé notamment pour le pain de mie et les nouilles asiatiques.

3.Soft Red Winter


Ce blé d’hiver cultivé dans le tiers Est des États-Unis n’affiche pas une grande qualité meunière. Sa faible teneur en protéines (8 à 11 %) le destine plutôt à l’alimentation animale et à la biscuiterie. Sa production est moindre que celle du HRW (environ 10 Mt, dont la moitié part à l’export), mais c’est pourtant la cotation du SRW à Chicago qui fait office de référence mondiale pour le prix du blé : ce contrat est le plus échangé, à la fois par les opérateurs du physique pour se couvrir, et par les fonds financiers désireux d’investir dans le blé. Le SRW a été le blé américain le plus importé en Europe en 2011-2012 en raison de la forte demande en céréales fourragères, ainsi qu’en 2012-2013 suite à l’effondrement de la production britannique, aux caractéristiques similaires, doublé de l’assèchement de l’offre ukrainienne. Les plus gros clients mondiaux de ce blé sont le Mexique et l’Égypte.

 

4 . White Wheat

C’est par lui que le scandale est arrivé, après la découverte de pieds OGM dans l’Oregon — l’un des deux principaux États producteurs avec celui de Washington, sur la côte ouest — au printemps dernier. Le blé blanc est principalement représenté par le Soft White (environ 8 Mt), le Hard White restant très peu développé. Son enveloppe blanche permet un excellent taux d’extraction de farine tout en conservant une note très claire, ce qui est très apprécié par certains utilisateurs. Le Soft White présente par ailleurs des caractéristiques similaires au SRW. Le Japon en est le premier consommateur pour la fabrication de nouilles asiatiques.

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
<em class="placeholder">Méthaniseur en injection de la coopérative EMC2 à Landres (54).</em>
Méthanisation agricole : des conditions tarifaires qui pourraient booster les projets

La politique de transition énergétique française ouvre de bonnes perspectives pour la production de biométhane. Mais échaudés…

<em class="placeholder">Visite d&#039;un essais colza organisé par la coopérative Vivescia.</em>
Colza : « Nous recherchons dans le Grand-Est des variétés calmes à l’automne pour les semis de début août, et des variétés très dynamiques pour les semis plus tardifs »
Étienne Mignot est expert innovation agronomique au sein du groupe coopératif Vivescia. Il explique quelles sont les gammes de…
<em class="placeholder">Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, dans son champ de blé au printemps 2025.</em>
« La négociation de ma reprise de terres s’est faite en bonne intelligence avec le cédant »

Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, a saisi l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en plus de son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures