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Jean-François Gleizes
« Passion céréales soutient tous les débouchés des filières »

Agriculteur dans l´Aude, président du groupe coopératif Occitan, Jean-François Gleizes est président de Passion Céréales, association de promotion des céréales sur le marché intérieur français.


Vous venez de lancer Passion céréales. De quoi s´agit-il ?
Jean-François Gleizes - « Passion Céréales, une culture à partager » est le nom de la collective des céréales. C´est le nom que vient de se donner l´association de promotion pour le marché intérieur des céréales et des produits qui en sont issus.
Qui est à l´origine de cette promotion collective ?
J.-F. G. - Passion Céréales est une association qui regroupe et représente l´ensemble des acteurs de la filière céréalière : les producteurs de blé tendre et de blé dur (AGPB), de maïs (AGPM) et de riz mais aussi les organismes de collecte et de stockage (coopératives et négociants), les industriels de la première transformation avec les meuniers, les fabricants d´aliments du bétail, les amidonniers, les malteurs. Les filières céréalières françaises pèsent près de 54 milliards d´euros et 520 000 emplois en France. Il est indispensable que ces filières soient mieux connues du grand public.
« Passion céréales a aussi pour ambition de promouvoir le métier de céréalier » ©M.-H. Vincent

Pourquoi promouvoir les débouchés des céréales sur le marché intérieur, ne sont-ils pas connus ?
J.-F. G. - Le marché intérieur français représente une part importante des débouchés des différentes céréales. La production d´éthanol de blé et de maïs va à l´avenir encore augmenter la part de la production destinée au marché intérieur. Tout marché demande à être soutenu en permanence par de la promotion, d´autant plus si des usages nouveaux apparaissent, si les équilibres entre les différents débouchés se modifient. Par ailleurs, si les usages traditionnels, aliment du bétail pour le maïs, meunerie et panification pour le blé tendre ou les pâtes pour le blé dur sont connues, les autres usages le sont beaucoup moins. Notamment tous les usages de l´amidon.
Passion Céréales a vocation à promouvoir tous les usages de toutes les céréales, les produits pour l´alimentation humaine de toutes les filières, dont les produits bio ; les produits pour l´alimentation animale ; les usages non-alimentaires et pas seulement les biocarburants.

Concrètement quelles sont vos cibles et quelles sont vos priorités ?
J.-F. G. - Notre premier objectif est d´asseoir la structure de promotion pour en faire une organisation reconnue et référente au niveau des relais que sont les journalistes, les professionnels de la santé, les enseignants, les collectivités.
Pour cela, nous allons, entre autres, nous doter d´un conseil scientifique.
Un premier travail a été d´analyser chacune des filières afin ensuite de travailler à des projets communs pour communiquer ensemble, toutes filières et tous acteurs confondus sous la bannière commune. Trois grands axes ont été retenus : céréales et santé publique, céréales et industrie et céréales et producteurs.
Deux actions seront privilégiées dans l´avenir immédiat, une communication générique sur les bienfaits pour la santé des produits, comme les pâtes, à base de céréales françaises et une communication pédagogique sur la valorisation de la matière première « céréales ». Nous avons commencé au dernier salon de l´agriculture, sur le stand de l´Odyssée végétale, en présentant la « Maison des céréales ». Pour chaque pièce, chambre, salle de bains, cuisine, étaient présentés des objets, des produits à base de céréales.

Comment est née Passion Céréales ?
J.-F. G. - Passion Céréales a pris le relais de structures existantes de promotion par secteur, la « collective du pain », une émanation de la meunerie française (ANMF) ; Cimaïs pour la promotion du maïs et de ses produits et Univers céréales qui assurait la promotion du blé tendre, du blé dur et du riz. Ces deux associations étaient financées et pilotées essentiellement par les producteurs de maïs et de céréales à paille.
Passion Céréales est née suite à la création d´une interprofession des céréales, Intercéréales(1), financée par une cotisation volontaire obligatoire (CVO) payée par tous les acteurs de la filière.
Ce nouveau mode de financement et le regroupement des différentes structures qui existaient précédemment vont nous permettre des actions plus visibles et donc plus efficaces sous la bannière commune « Passion céréales, une culture à partager »

(1) Intercéréales finance les actions techniques en faveur des céréales c´est-à-dire Arvalis (85 % de la CVO), la promotion sur le marché intérieur et la promotion sur les marchés d´exportation (France Export Céréales). Ces deux associations ont un budget équivalent d´environ 2,5 millions d´euros.

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