Aller au contenu principal

Nutrition des plantes : Lhoist et Biovitis s’engagent dans un partenariat

Le géant des amendements Lhoist et le spécialiste des microorganismes Biovitis ont mis au point une nouvelle gamme de produits de nutrition des plantes, première marche d’une collaboration qui se veut plus large.

Dans le cadre de leur partenariat, Vincent Lelong, directeur de Lhoist agriculture Europe du Sud, et Olivier Bernard, directeur commercial de Biovitis, travaillent sur d'autres projets que Nanéos.
© V. Noël

Lhoist, géant de la chaux et des amendements calcaires, et Biovitis, spécialiste des microorganismes, ont signé un partenariat pour au moins cinq ans. Le but : mettre en commun leur forces pour proposer une nouvelle gamme de produits de nutrition des plantes, Naneos, à base d’algues. « Biovitis a le savoir-faire en biotechnologie et la R&D, Lhoist a son réseau de distributeurs et ses équipes de terrain », a résumé Yann Paignac, directeur des ventes de Lhoist, en conférence de presse le 26 octobre à Puteaux. Issus de travaux menés en partie avec différentes universités, ces nouveaux produits associent des algues (ascophyllum nodosum) à des microalgues (nannochloropsis oculata) avec des oligoéléments (bore, zinc, molybdène…). « On a environ 18 % de photosynthèse en plus, parce que le produit favorise notamment l’activité de carboxylase, a observé Olivier Bernard, directeur commercial de Biovitis. On a également une piste sur la stimulation des défenses sanitaires de la plante : nannochloropsis augmenterait la résistance de la plante aux maladies ».

Des microalgues qui amélioreraient la pénétration des oligoéléments dans la plante

Selon les firmes, les microalgues amélioreraient la pénétration des oligoéléments associés dans la plante, avec à la clé des gains de rendements allant de 3 q/ha à 13 % de plus, selon les espèces et les formulations. De l’ordre de 2 à 4 l/ha, les applications coûteraient entre 25 et 60 euros/ha. Quatre formulations sont disponibles : Naneos Bore sur betterave, Naneos Bore+Molybden sur colza, Nanéos Phosphore+azote+zinc sur maïs et pomme de terre, Naneos cuivre+manganèse sur céréales. « Nous sommes sur un positionnement en début de cycle, nous ne sommes pas sur un apport d’oligo-éléments en grandes quantités pour faire face à une carence des sols, a précisé Renaud Danré, directeur marketing opérationnel et innovation de Lhoist. 80 % de la formulation, c’est le jus de production qui contient ce que la microalgue à apporter lors de son développement ». « Il s’agit de stimuler la plante pour qu’elle aille chercher de quoi se nourrir dans le sol, il faut donc que celui-ci soit bien pourvu », a ajouté Yann Paignac.

Une AMM pour démontrer l'efficacité de cette nouvelle gamme de produits

«Ces produits n’ont pas besoin d’AMM (autorisation de mise en marché), ils ne sont pas classé, a indiqué Olivier Bernard. Mais nous souhaitons faire cette démarche pour démontrer leur efficacité ». Biovitis souhaite mettre en avant comme revendication l’amélioration de la résistance de la plante aux stress abiotiques.

La campagne de commercialisation de cette nouvelle gamme de produits a commencé au 1er novembre. Les deux sociétés se sont données pour objectif d’avoir un maximum de réferencements dans la distribution. Elles ne souhaitent pas « inonder » le marché avec ces produits, qui restent des produits de niche. « Nous vendons aujourd’hui 400 000 litres de Foliostim par an, notre autre gamme foliaire, a signalé Vincent Lelong, directeur de Lhoist Agriculture pour l’Europe du sud. Pour Naneos, notre objectif serait d’atteindre 200 à 250 000 tonnes dans les 3-4 ans ». Discrètes sur les modalités pratiques de leur partenariat, les deux firmes insistent sur leur souhait de travailler ensemble dans la durée et de développer d’autres nouveautés.

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Pulvérisateur sur parcelle nue avant la levée de la culture</em>
Colza : comment réduire la pression des graminées adventices ?
Lors d’un webinaire organisé par Terres Inovia sur la gestion des graminées (vulpin et ray-grass) en colza, les experts de l’…
<em class="placeholder">Champ de betteraves sucrières. </em>
Betterave sucrière : un potentiel de rendement 2025 qui reste élevé à l’échelle nationale

Après l’alerte à la jaunisse lancée mi-juillet dans plusieurs régions betteravières par la Confédération générale des…

<em class="placeholder">Lise Gouaud-Lecoq, chargée de missions grandes cultures et développement de solutions numériques à la chambre d&#039;agriculture de la Charente.</em>
Registre phytosanitaire : comment se préparer à l’obligation de registre phytosanitaire numérique en 2026 ?

Toutes les exploitations agricoles devront tenir leur registre phytosanitaire sous format numérique à partir du 1er …

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures