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Nappes phréatiques : l’état global s’est dégradé mais est demeuré excédentaire en février

Selon le dernier bulletin du BEGM arrêté au 1er mars, en février, la recharge a été déficitaire sur une grande partie du territoire et seul le sud-est a bénéficié de pluies efficaces excédentaires. Les situations sont supérieures aux normales pour les nappes de la moitié ouest du territoire. Elles sont hétérogènes et moins favorables dans la moitié est, généralement de modérément bas à modérément haut. Les niveaux des nappes du Roussillon et du massif des Corbières restent bas à très bas.

carte nappes phréatiques
© BRGM

En février 2025, l’état global des nappes se dégrade de nouveau mais demeure excédentaire : 19 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 21 % sont comparables et 60 % sont au-dessus (respectivement 18%, 14% et 68% en janvier). A noter que 16 % des points suivis atteignent des niveaux très hauts en février (16 % également en janvier).

 

La recharge des nappes phréatiques s’atténue

La  recharge s’atténue : seuls 49 % des niveaux sont en hausse contre 71% en janvier. Au sud-est, les nappes du sud du Massif central, du Languedoc (sauf Aude), du Rhône inférieur, de la Provence et de la Côte-d’Azur ont bénéficié de plusieurs épisodes de recharge courant février. Les niveaux sont généralement en forte hausse, notamment dans l’est du Languedoc et la bordure cévenole. Les évolutions peuvent être hétérogènes, selon les pluies locales, sur les nappes du Bas-Rhône et de la Durance et sur celles des Grands Causses.

A relire : Nappes phréatiques : une situation toujours « très satisfaisante », sauf dans le Roussillon

Des pluies infiltrées déficitaires sur le reste de l’Hexagone

Sur le reste de l’hexagone et en Corse, les pluies infiltrées ont été déficitaires durant le mois de février. Le BRGM explique que les nappes réactives enregistrent généralement deux épisodes de recharge : le premier début février, suite aux fortes pluviométries de fin janvier, et le second durant la dernière décade de février. Il note que les tendances sont hétérogènes et dépendent des volumes d’eau infiltrés. « Ainsi les tendances s’inversent sur de nombreuses nappes réactives qui observent des niveaux stables ou en baisse, les pluies efficaces ne permettant plus de compenser les sorties vers les exutoires naturels (cours d’eau, sources, mer) et les prélèvements » souligne-t-il. C’est la situation observée sur le quart nord-est, le nord et le centre du Massif central, le Massif armoricain, la vallée de l’Aude, le Roussillon et le littoral de la Corse à l’exception du Cap-Corse.

 

Pas d’évolution pour les nappes inertielles

Les nappes inertielles n’ont pas connu d’évolution par rapport au mois précédent.  Sur le Bassin de l’Artois, le Bassin parisien, le Sundgau (sud Alsace) et le couloir de la Saône (Dijonnais, Bresse et Dombes), les pluies hivernales s’infiltrent lentement et arrivent progressivement jusqu’aux nappes. Les niveaux restent en hausse : la recharge se poursuit mais ralentit sur les secteurs moins inertiels. Sur le couloir rhodanien, de l’Avant-Pays savoyard au Bas-Dauphiné, la recharge reste faible. Les niveaux de février demeurent généralement en baisse ou stables.

 

Prévisions pessimistes pour la plaine du Roussillon

Selon le BRGM, les prévisions resteront incertaines pour les nappes réactives jusqu’au début du printemps. Des niveaux satisfaisants pour l’été 2025 dépendront d’une recharge abondante perdurant durant le printemps. Les prévisions des nappes de la plaine du Roussillon sur les prochains mois sont pessimistes. Il semble difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves de ces nappes d’ici le début de la période de vidange. Les niveaux devraient rester sous les normales jusqu’au printemps et même sous des niveaux bas à très bas pour la nappe profonde des sables pliocènes.

 

L’état des nappes inertielles va se dégrader

L’état des nappes inertielles se maintiendra durant plusieurs semaines avant de se dégrader plus ou moins lentement durant la fin du printemps et l’été, selon la sollicitation des eaux souterraines par les prélèvements. L’état des nappes de l’Artois, du Bassin parisien, du couloir du Rhône amont et de l’Est Lyonnais devrait rester proche à au-dessus des normales durant le printemps et l’été. Les nappes du Sundgau, du couloir de la Saône (Dijonnais, Bresse et Dombes) et du Nord Isère devraient rester proches à sous les normales mensuelles. Enfin, les prévisions sont peu optimistes pour la nappe du Bas-Dauphiné.

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