Aller au contenu principal

L’Occitanie, championne des grandes cultures bio

Avec un peu plus de 20 000 hectares encore en conversion, selon l’agence Bio, l’Occitanie enregistre 45 000 hectares de céréales bio.

Élisa Delporte, Cerfrance Occitanie. "En bio, la baisse de rendement ne doit pas aller plus vite que l'économie de charges."
© DR

Loin devant ses consœurs, l’Occitanie compte 26 % des surfaces en grandes cultures bio. La Région a aidé puisqu'elle a ouvert sans limite le robinet des aides à la conversion en 2015… avant toutefois de le refermer partiellement ensuite (voir en page xx). "La baisse des cours du blé dur, du tournesol, du colza et du maïs depuis 2013 a compté également, indique Élisa Delporte, conseillère chez Cerfrance qui a réalisé avec la chambre d’agriculture régionale une étude publiée ce printemps sur les résultats économiques des fermes de grandes cultures bio de la région. Mais le bio s’est développé plus particulièrement dans le Gers, où les rendements moyens sont faibles et les cultures spéciales peu nombreuses. »

Des structures plus résilientes en année difficile

Les exploitations qui se sont converties depuis dix ans font en moyenne 107 hectares, quasiment comme les fermes conventionnelles. Depuis deux ans, elles sont plutôt plus grandes : « elles ont entre 150 à 170 hectares et passent intégralement en bio », note Marie Guihamoulat, chez Agro D’oc. Plus diversifiés, les assolements sont plus riches en oléoprotéagineux et en luzerne fourragère. La vente en circuit long est très largement majoritaire. Selon l’étude, les structures en bio ont mieux résisté que les autres aux conjonctures difficiles de 2013 et 2014, grâce à des prix plus constants et à des charges opérationnelles plus faibles. De fait, celles-ci sont en moyenne de 233 euros/hectare contre 416 euros/hectare en conventionnel. Les charges de structure sont cependant plus fortes en raison de la mécanisation : « les agriculteurs doivent s’équiper en outils de travail du sol et les subventions ont poussé à l’achat individuel », note Élisa Delpporte. Mais le différentiel avec le conventionnel n’est que de 110 euros (913 €/ha contre 803 €/ha).

D'après l’étude, les exploitations bios les plus performantes optimisent mieux la main-d’œuvre : « dans le groupe de tête, 1 UTH(1) gère 94 hectares, mais seulement 63 hectares dans le groupe de queue », indique la conseillère. Ce sont aussi celles qui enregistrent les meilleurs produits. « Quand on passe en bio, il faut absolument continuer à produire et viser des rendements corrects, pas seulement un niveau de prix », insiste Élisa Delporte.

(1) Unité de travail horaire.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Moisson des céréales. Moissonneuses-batteuses Claas dans une parcelle d&#039;orge dans la plaine céréalière de la Marne. chantier de récolte des orges avec des rendements ...</em>
Moisson 2025 : quels impacts du pic de chaleur actuel sur les céréales à paille ?

Des températures qui dépassent les 30 degrés, une absence de pluies depuis plusieurs semaines…, des inquiétudes pointent dans…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">A l&#039;occasion de l&#039;évènement fêtant les cent ans de l&#039;AGPB, Eric Thirouin, président de l&#039;association, a rappelé la crise que traversent les céréaliers depuis quelques ...</em>
Producteurs de blé : Annie Genevard au soutien de l’AGPB et des céréaliers pour les cent ans de l’association

Lors de l’évènement fêtant les 100 ans de l’AGPB, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture est venue au soutien de l’…

<em class="placeholder">Les semis précoces de betterave présageait d&#039;une belle récolte mais le manque de pluie se fait sentir sur certains territoires.</em>
Betterave sucrière : rémunération en baisse dans un contexte de marché tendu sur le sucre
Les coopératives sucrières Tereos et Cristal Union ont présenté leurs résultats économiques lors de conférences de presse les 28…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures